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    Michiyo, Arina et Michiko se dirigèrent donc vers le terrain d’entraînement. Une fois là-bas, elles se cachèrent dans les quelques arbres solitaires qui étaient tristement plantés là, au beau milieu de cette étendue sèche qu’était le désert de Suna.
    Michiko baissa les yeux pour voir à quoi pouvaient bien ressembler les genins du village du Sable. Il y avait deux garçons et une fille. Le premier avait de la peinture violette sur le visage, la seconde était blonde avec quatre couettes, et le dernier avait des cheveux rouges.


    — Hé ! chuchota Arina en pointant ce dernier. Regardez celui-là, il a une cacahuète sur le dos !
    — Une cacahuète ? répétèrent les deux autres en écarquillant les yeux.


    En effet, le garçon avait bien un objet ressemblant à une cacahuète sur le dos. « On dirait une sorte de jarre » pensa Michiko en regardant plus attentivement l’étrange objet.
    De leurs positions, elles ne pouvaient pas entendre grand-chose de la conversation, mais elle n’avait pas l’air d’être des plus aimables. Au contraire, ils avaient même l’air de se crier dessus.
    Un petit bruit se fit alors entendre, suivit d’un gémissement de douleur. Arina et Michiko tournèrent la tête vers Michiyo, qui se frottait le crâne, tenant quelque chose dans sa main.


    — C’est quoi ? fit Michiko.
    — On dirait un bouchon, répondit Arina.
    — Oh, regardez ! lança Michiyo en pointant le garçon à la cacahuète.


    Quelque chose sortait de celle-ci, formant une grande vague dorée. Manifestement, c’était du sable.


    — Je ne savais pas qu’on pouvait manipuler le sable, chuchota Michiko en clignant des yeux.
    — Presque tout est possible dans le monde des shinobis, fit Michiyo en haussant les épaules.


    La vague de petits grains dorés projetait une ombre menaçante sur le gars à la peinture, la fille blonde ainsi que sur leur professeur. Les trois filles de Konoha commençaient à se sentir très mal à l’aise, leur instinct de survie leur chuchotait de fuir. Elles eurent la confirmation qu’un danger planait lorsqu’elles entendirent le professeur hurler :


    — Arrête ça, Gaara !


    Arina effleura les bras des deux autres, et fit un mouvement de tête vers le village. Les deux amies acquiescèrent avant de descendre de l’arbre, puis de courir en direction de Suna. Elles ne s’arrêtèrent que lorsqu’elles furent au milieu des habitations.


    — C’était quoi… ça ? haleta Arina, penchée en avant.
    — Je ne sais pas, répondit Michiyo en observant le bouchon qu’elle avait toujours dans la main, qui fermait la gourde du garçon quelques instant auparavant.
    — Bon…en attendant, on devrait rejoindre Yamato-sensei. La nuit commence à tomber, et demain on commence la mission, souffla Michiko, n’ayant pas plus de réponse.


    Le lendemain, ils se retrouvèrent tous aux portes de Suna. Ils attendaient les ninjas du sable pour partir.


    — Ils arrivent, fit Yamato.


    En effet, quatre silhouettes approchaient. Lorsqu’ils furent devant les ninjas de Konoha, les trois filles se lancèrent un regard. C’était l’équipe qu’elles avaient vu la veille.


    — Bon ! La mission va pouvoir commencer, dit le professeur de l’équipe du sable. Vous avez déjà entendu parler de la répartition en binôme, je présume ? demanda-t-il en se tournant vers Yamato.
    — Moi oui, répondit le sensei de Konoha. Les genins, non.
    — Ah oui, reprit le sensei de Suna, qui s’appelait Baki, en se tournant vers les genins de Konoha. Donc pour aller plus vite, nous allons nous répartir en groupe de deux : chacune de vous ira avec un de mes genins. Ils ont plus l’habitude de parcourir ce genre de paysage, expliqua-t-il en faisant un geste vague vers l’étendue sèche qu’était le désert. Vos groupes seront chargés de sillonner les alentours du château que nous allons infiltrer, Yamato et moi. Vous devrez nous faire un rapport complet sur tous les pièges présents dans votre zone à la fin de la mission. Nous les ninjas supérieurs, allons entrer directement dans le château pour y faire également un rapport des pièges –qui seront certainement plus nombreux et plus dangereux à l’intérieur. Compris ?
    — Oui, dirent-elles ensemble.


    Michiyo se pencha un peu et murmura à Arina et Michiko :


    — A votre avis, qui va se retrouver avec le psychopathe ?


    Arina avala sa salive tandis que Michiko jeta un œil à celui-ci. Aucune expression sur le visage, bras croisés, attendant patiemment que ça se passe.

    — Bon. Donc, voici les binômes : Michiyo, tu iras avec Kankuro, fit Yamato, en faisant un signe de tête vers le gars avec de la peinture sur le visage. Arina, tu iras avec Temari, continua-t-il en montrant la fille, et Michiko…


    « …tu peux signer ton arrêt de mort. » continua Michiko en fixant le garçon aux cheveux rouges.
    — … tu iras avec Gaara, finit le sensei.
    — Félicitations ! chuchota Michiyo avec un petit sourire moqueur. Tu te retrouves avec le fou du sable ! Ah, et tu lui rendras ça, fit-elle en mettant le bouchon de la gourde dans la main de Michiko, qui lui tira la langue.
    — Bon, allez c’est parti ! Michiyo et Kankuro, vous irez du côté Ouest. Arina et Temari, du côté Est. Et Michiko et Gaara, du côté Nord. Nous nous occuperons du côté Sud et du château, dit Baki.


    Ils hochèrent tous de la tête. Puis Yamato cria :


    — Dispersion !


    Et ils disparurent dans un nuage de sable.
    Michiko et Gaara couraient, en silence. Jusqu’à ce que Michiko prenne la parole :


    — Hey ! T’as des réflexes ? Attrape !


    Elle lui lança le bouchon. Lui ne se retourna pas, mais du sable sortit de sa gourde pour attraper l’objet et le remettre en place.


    — Fiche-moi la paix, gronda le garçon.
    — Que d’amabilité ! rétorqua Michiko. Tu devrais me remercier de te rendre ton machin, d’ailleurs.
    — Hm.


    Le dialogue s’arrêta là. « Wow, je n’avais jamais eu une conversation aussi courte de ma vie » pensa la jeune fille en levant les yeux au ciel.
    Mais les pensées de la jeune fille s’arrêtèrent nettes lorsqu’elle tomba dans un trou recouvert de graviers, qui eux-mêmes tenaient grâce à une technique.
    Gaara s’arrêta et lui lança un regard exaspéré.


    — Tu es vraiment idiote pour être tombée dans ce piège. Un tas de cailloux au milieu d’une étendue de sable, il n’y a rien qui te chiffonne ? Franchement, continua-t-il en soupirant, qui a eu l’idée de me coller un boulet pareil ?


    Les joues de la jeune fille chauffèrent. Mais elle répondit, l’air de rien :


    — Aide-moi au lieu de parler !


    Il croisa les bras. D’abord, Michiko crut qu’elle devrait sortir de là par ses propres moyens, mais un nuage de sable se forma sous ses pieds et l’aida à remonter. Lorsqu’elle fut à genoux sur la terre ferme, elle leva les yeux vers son coéquipier.


    — Merci, fit-elle en appuyant bien sur ce mot.


    « Tu sais, le mot que tu ne dirais pour rien au monde ? » pensa-t-elle jetant un regard plutôt méchant vers lui.
    Il haussa les épaules et continua son chemin. La jeune fille se releva et courut pour le rattraper.


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