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Michiyo et Arina couraient toujours, s’éloignant du village.

— Hé, Arina ! Qu’est-ce qu’il se passe ? souffla Michiyo.

— Sasu-cake et…euh… Deidara… sont en danger.

— Pourquoi ? C’est quoi le rapport ?

Arina fit la grimace, mais avec ses cheveux qui voletaient autour de son visage, cela ne se vit pas.

— Ben… en fait… connaissant Deidara…

— Connaissant ? Tu ne le connais pas, tu ne l’a vu que deux fois. D’ailleurs, ça m’étonne que tu puisses aimer quelqu’un que tu as aussi peu vu.

— Euh… comment te dire… ?

Un silence s’en suivit.

— Toutes les fois où tu t’es absentée… c’était pour le voir lui ?! s’exclama Michiyo.

— Oui. Bon, peu importe. Je disais, connaissant Deidara, il va essayer de tuer Sasuke.

— Pourquoi ?

— Deidara avait pour objectif d’éliminer Orochimaru. Or, Sasuke l’a fait à sa place. Et Deidara est plutôt têtu dans son genre…

Michiyo soupira.

— Ok. Et quel est le rapport avec moi ?

Arina tourna les yeux vers elle.

— Parce que ma priorité va être de raisonner Deidara. Et, si besoin est… j’ai pensé que tu pourrais t’occuper de Sasuke.

— Parce que tu crois vraiment que Sasuke va accepter une quelconque aide de ma part ? fit la jeune Uzumaki en levant les yeux au ciel.

— Oui, répondit Arina sans en ajouter plus.

Un nouveau silence s’installa. Elles s’enfoncèrent toujours plus loin, traversant des forêts.

Arina était pensive. Un jour, Deidara lui avait dit que ses buts étaient d’éliminer Orochimaru puis Itachi. Le premier parce que c’était suite à son départ de l’organisation que Deidara avait dû rentrer dans l’Akatsuki. Le second parce qu’il l’avait humilié, en sortant vainqueur de leur combat.

Au bout d’un moment, la jeune Uchiwa s’arrêta. Michiyo fit de même, et tourna les yeux vers son amie. Elle vit alors que la brune avait activé ses Sharingan. Peut-être depuis le début de leur voyage, elle n’y avait pas fait attention. Arina fronçait les sourcils.

— Quelqu’un approche, dit-elle.

— Ami ou ennemi ? souffla Michiyo.

— Je ne sais pas. Mais à cette distance de Konoha, je doute que l’on tombe par hasard sur un allié.

Alors, une silhouette émergea du couvert des arbres. C’était une silhouette plutôt masculine, bien que son visage fût camouflé par un étrange masque orange, où seul un trou sur le côté droit lui permettait de voir. Enfin, l’inconnu portait la caractéristique cape aux nuages rouges de l’Akatsuki.

— Bonjour ! lança-t-il d’un ton jovial, à la grande surprise des deux filles.

Méfiante, Michiyo posa une main sur sa sacoche d’armes.

— Qui es-tu ? demanda prudemment Arina. Tu es un membre de l’Akatsuki ? Je ne t’avais encore jamais vu.

— Bien sûr, je suis nouveau ! Je suis dans cette organisation depuis la mort de Hidan et Kakuzu. C’est d’ailleurs l’œuvre de votre village je crois ? Chapeau !

Michiyo se rappela alors que Naruto lui avait dit que les deux hommes qui avaient tué Asuma s’appelaient Hidan et Kakuzu.

Arina haussa un sourcil.

— Tu es seul ? (elle regarda autour d’elle) D’habitude vous êtes toujours au moins en binôme.

— Oh. Parce que je n’ai pas encore de coéquipier ! dit-il en sautillant sur place. Alors aujourd’hui je suis allé avec Deidara-senpaï, comme Sasori-senpaï était parti pour une autre mission avec Emi-chan.

Michiyo fronça les sourcils.

— Où est Deidara ?

L’inconnu s’arrêta alors de sautiller.

— Si j’étais vous, je ne m’y aventurerais pas. Sur les ordres de mon senpaï, je me suis enfui. Il utilise ses plus puissantes techniques actuellement, alors si vous ne voulez pas y rester…

— Où ? insista Arina.

— Tobi est un bon garçon, dit-il, alors Tobi ne doit pas révéler où se trouve son senpaï à des ennemies.

Sans prévenir, et sous le coup de l’impatience, Arina lança alors une attaque Katon.

En poussant un cri, Tobi fit un pas en arrière. La boule de feu se dissipa, et l’homme n’avait aucune égratignure, alors que les deux filles avaient clairement vu l’attaque de la jeune Uchiwa l’atteindre.

— Comment il a fait ça ? marmonna Michiyo.

— Ahah ! s’exclama Tobi. Je ne tiens pas à me battre contre vous. En plus, je dois partir… si je ne tiens pas à partir artistiquement en fumée, comme vous si vous restez là.

Il se volatilisa alors.

Michiyo soupira, mais Arina lui pris le bras :

— J’ai senti le chakra de Deidara ! Et de Sasuke, accessoirement.

— Ok, on y va.

Elles se remirent à courir tout droit, jusqu’à entendre des éclats de voix.

— Toujours en train de brailler celui-ci, marmonna Arina. Reste là, Michiyo. J’y vais en première.

La jeune Uzumaki se percha alors dans un arbre. Arina, elle, pénétra dans la petite clairière, où Deidara et Sasuke se trouvaient. Les deux étaient mal en point, et il ne leur restait quasiment plus de chakra.

Deidara déblatérait encore un discours sur son art, sans se rendre compte de la présence de sa disciple derrière lui. Sasuke, lui, leva des yeux surpris vers sa sœur :

— Bakarina, qu’est-ce que tu fais là ?

— Oh, Sasu-baka, comme on se retrouve !

Au son de sa voix, Deidara se retourna, les yeux écarquillés. Arina baissa les yeux vers lui, et remarqua qu’il avait arraché son haut. Elle dit alors :

— Et toi, qu’est-ce que tu comptais faire, au juste ? Utiliser cette technique ? Et emporter mon frère dans la tombe en plus ?

— Orochimaru et Itachi sont mes cibles, dit le blond en foudroyant Sasuke du regard.

— Eh bien, ce n’est pas en le tuant que tu pourras te venger d’Itachi. Et puis, tu as pensé à moi aussi ?

Deidara ne répondit pas.

— Viens avec moi, continua Arina. Sasu-baka n’a plus de chakra, il ne peut rien tenter contre nous. Viens avec moi, sinon je t’achève avec du Katon. Or, je te connais suffisamment pour savoir que tu veux mourir par une explosion. Et tu me connais suffisamment pour savoir que je suis vraiment capable de t’achever avec du Katon.

Deidara se  releva, fixa Sasuke et dit :

— Ce n’est que partie remise, jeune Uchiwa.

De son côté, Michiyo ne put s’empêcher de penser : « Soumis. ».

Deidara et Arina tournèrent le dos à Sasuke, et commencèrent à s’éloigner. Mais avant de quitter la clairière, Arina tourna la tête vers son frère et ses lèvres formèrent silencieusement les mots : « Je viens de te sauver la vie. » Elle savait que Sasuke comprendrait, grâce à ses Sharingan.

Lorsqu’ils eurent disparu, Michiyo descendit enfin de son arbre et sortit à découvert. Lorsque Sasuke, toujours à terre, la vit, il posa une main sur son katana. Il tenta de se remettre debout, mais toute sa force l’avait quitté. Peu à peu, le rouge de ses Sharingan redevint noir.

— Michiyo vient en agitant le petit drapeau blanc de la paix, dit Michiyo en agitant un drapeau imaginaire. Je suis venue pour t’aider.

— Comment pourrais-je te croire ? marmonna le jeune homme.

— Parce que, contrairement à toi, je n’ai jamais voulu te faire de mal, soupira-t-elle.

Elle s’accroupit face à lui, comme lorsqu’on cherche à ne pas effrayer un animal. Alors, elle lui tendit la main. Sasuke la fixa, méfiant.

— Pourquoi cherches-tu à m’aider ? J’ai tranché tous les liens, ceux que j’avais avec toi, avec ton frère, avec Kakashi, tout le monde.

— Tu n’as rien tranché du tout, répliqua Michiyo. Et tu ne trancheras rien, sauf peut-être la gorge de ton traître de frère. Je ne te laisserai pas t’enfoncer plus dans la solitude.

— En fait, tu es aussi bornée que ton idiot de frère.

Malgré cette remarque, Michiyo crut distinguer l’ombre d’un sourire sur le visage de Sasuke, juste avant que celui-ci ne prenne sa main toujours tendue vers lui.