• Chapitre vingt-six ▬ ❝ Lumière du soleil ❞

    (source : moi-même link)

    — Bon ! fit Kazuki. Puis-je savoir ce que vous faisiez près de ces bois ?

    — A ton avis ? On était en mission, marmonna sa sœur.

    — Je m’en doute, mais je te demande quelle était cette mission.

    — On devait… euh… contacter quelqu’un pour nous aider.

    — Qui ?

    — Un membre de l’Akatsuki, répondit Emi, en soutenant le regard du garçon.

    Comme si elle le défiait.

    Kazuki fronça les sourcils.

    — Vous demandez de l’aide à l’Akatsuki ? Bon sang, mais on vous a fait un lavage de cerveau ou quoi ?!

    — L’Akatsuki nous aide pour cette mission, répliqua Michiko.

    — Et tu leur fais confiance ? Franchement, soupira-t-il, je pensais que ma propre sœur serait un peu plus intelligente que ça.

    Michiko le regarda, un sourcil levé. Elle s’apprêtait à répondre quelque chose, mais Michiyo prit la parole :

    — Ils étaient sincères. Je l’ai entendu.

    — Tu as quoi ? firent Kazuki et Michiko d’une même voix.

    — Je l’ai entendu. Je… leurs pensées. Je crois.

    — Tu peux entendre les pensées des gens ? s’exclama Michiko, les yeux écarquillés.

    — En fait… depuis pas très longtemps, il m’arrive d’entendre des choses qui ne sont pas prononcées de vive voix… j’ai fini par déduire que c’était les pensées des gens. Mais c’est assez rare que je les entende, je ne sais pas comment contrôler ça.

    — Peut-être que ce sont des hallucinations, dit Michiko, un sourire moqueur aux lèvres.

    — Ce ne sont pas des hallucinations, répliqua Kazuki, à la surprise générale.

    Michiko leva les yeux vers lui. Son visage avait changé. Ou plutôt, ses yeux. Son œil gauche, d’habitude noisette, avait viré à l’orange, avec une lueur bleue près de la pupille. Il scrutait Michiyo.

    — Kazuki, qu’est-ce que… commença la jeune Anzai.

    Le jeune homme leva la main pour qu’elle se taise. Quelques secondes s’écoulèrent, et son œil étrange retrouva sa couleur habituelle. Il battit des paupières, et tourna ses prunelles vers sa sœur.

    — Je t’expliquerai plus tard. Quoiqu’il en soit, (il se tourna à nouveau vers la jeune Uzumaki) tu as bien un don qui te permet de lire dans les pensées. En revanche, je ne sais pas comment tu peux l’activer, ni pourquoi il t’est venu. Ce que je sais, c’est que ce n’est pas héréditaire.

    — C’est quoi, alors ?

    — Je ne sais pas. Je t’avoue que je n’avais jamais vu ça, avant.

    Les épaules de Michiyo s’affaissèrent un peu, puis elle poussa un soupire. Voilà qu’elle se retrouvait avec un nouveau don sur les bras, qui lui était venu de nulle part et qu’elle ne savait pas contrôler !

    Michiko leva les yeux vers le plafond, puis vers la porte.

    — On devrait y aller, Kusa ne va pas attendre sagement que l’on revienne, dit-elle. Emi, c’est encore loin ?

    — Hm, je peux le contacter d’ici, fit la rousse. Mais ça risque de prendre un peu de temps alors…

    — D’accord.

    Un petit silence suivit, pendant lequel Emi s’assit en tailleurs sur son lit et ferma les yeux, semblant se concentrer.

    — Michiko, vient avec moi, souffla Kazuki.

    La jeune fille tourna les yeux vers Emi, puis vers Michiyo.

    — C’est bon, tu peux y aller, fit celle-ci avec un sourire.

    Alors Michiko suivit son frère à l’extérieur. Dehors, c’était une sorte de petit village, avec des tentes, et même, de temps en temps, des enfants qui couraient.

    — Nii-san… où sommes-nous ?

    — Ici, c’est un camp où les déserteurs de tous les villages viennent. Enfin, des déserteurs qui, comme moi, cherchent encore à protéger leur village d’origine.

    — Et… les enfants ?

    — Nous ne sommes pas non plus des monstres, Michiko. Nous… avons le droit d’avoir un compagnon ou une compagne.

    — Oui, je m’en doute. Mais les enfants, que vont-ils devenir ? Ils protégeront dans l’ombre un village qu’ils n’ont jamais connu ?

    — Je ne sais pas. Mais je pense que, s’ils le voulaient, les parents pourraient confier la garde de leurs enfants à leur village d’origine… Mais tu sais, ce n’est pas simple de séparer un enfant de ses parents. Et je sais de quoi je parle.

    Michiko baissa les yeux sur ses chaussures.

    — Tu as souffert, nii-san ?

    — Oui. J’ai mis longtemps à accepter cette solitude qui m’est brutalement tombée dessus. Mais j’avais quinze ans, j’étais grand, je ne me permettais pas de faiblir dans mon objectif.

    Il s’arrêta à la lisière d’une forêt, et se retourna vers Michiko. Il dit qu’il lui devait des explications, et qu’il allait les lui donner.

    Il posa alors une main sur son œil gauche et dit :

    — Cet œil… est spécial.

    — C’est une technique que tu as développée ? Je ne savais pas que c’était possible de créer son propre dôjutsu, coupa Michiko.

    — Je ne l’ai pas développé moi-même. Non. C’est héréditaire, Michiko.

    — Hérédi… quoi ? Le clan Anzai n’a pas de dôjutsu.

    — Si. Mais au sein même du clan il n’est pas très connu, parce qu’il est très rare. Normalement, actuellement je dois être le seul membre vivant du clan possédant cet œil…

    — Mais… pourquoi ? Regarde, les Uchiwa avaient tous le Sharingan, les Hyûga ont tous le Byakugan… pourquoi pas nous ?

    — Ça, je ne le sais pas. Je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas transmis tout simplement par les gènes. Mais c’est un cycle sans fin, qui fait qu’au final, très peu de personnes n’éveille leur dôjutsu. Je t’explique. Pour l’activer, il faut qu’un autre Anzai, qui ait déjà éveillé son œil l’aide à activer le sien. On ne peut pas l’activer seul. Or, s’il n’y a personne pour éveiller les dons des autres, le don restera toujours enfouit.

    — Mais… toi, comment tu l’as eu alors ?

    — Un jour, je suis tombé sur un parchemin. Il y était dit que, pour que le don ne tombe pas complètement aux oubliettes, toutes les dix générations naîtrait un enfant déjà pourvu de ce pouvoir. Pourquoi crois-tu que j’ai les yeux vairons, alors que nos parents et nos grands-parents ont les yeux bleus ? Je suis né avec ce dôjutsu.

    — D’accord, d’accord. Et alors, à quoi sert cette pupille si rare ?

    — Cela dépend des personnes.

    Michiko haussa un sourcil. Kazuki reprit :

    — Ce dôjutsu n’a pas de nom. Moi, je l’appelle « Liseur de secrets », ou tout simplement Himitsu, Secret. Parce qu’on peut lire quelque chose que la personne en face enfouit au fond d’elle. Mais en fonction du propriétaire de la pupille, on va y lire quelque chose de différent. Moi, je peux voir toutes les techniques de la personne en face. Ses effets, son répertoire comment elle fonctionne. C’est très pratique en combat. Toi, continua-t-il, j’ai vu que, si tu éveillais ta pupille tu aurais accès à la mémoire de la personne. Tu pourrais… voir ses souvenirs, même si elle les a oubliés.

    — Ça ne me servirait à pas grand-chose, en combat.

    — En combat, pas vraiment. Enfin, là je ne vois pas à quoi ça te servirait. Mais pour la collecte d’informations ça pourrait être très utile. Parce que, par exemple, pour le cas de Kusa actuellement, si tu arrivais à mettre la main sur un shinobi de là-bas, tu pourrais être au courant de leur plan, parce qu’il l’a un jour entendu. Et même s’il l’a oublié, toi, tu le sauras.

    Un silence suivit, et une faible brise vint faire voleter leurs cheveux.

    — Approche.

    Michiko avança de trois pas, et se planta devant son frère. Elle leva les yeux vers lui. Celui-ci leva sa main droite, et replia ses doigts, sauf son index et son majeur.

    — Ferme les yeux.

    La jeune fille s’exécuta. Kazuki posa le bout de ses deux doigts sur les paupières de la jeune fille, son index sur son œil droit, son majeur sur son œil gauche.

    Quelques secondes plus tard, Michiko ressentit une sensation étrange au niveau de ses yeux. « C’est du chakra. Il insuffle son chakra dans mes yeux… »

    Kazuki prit alors la parole :

    — Dans quel œil sens-tu la plus grande dose de mon chakra ?

    — Quel rapport ?

    — Mon chakra, qui porte en lui le pouvoir d’Himitsu, va aller automatiquement vers ton œil qui est le plus apte à recevoir ce don. Chaque Anzai à un œil prévu pour accueillir ce dôjutsu.

    — Oh… l’œil droit, alors. C’est une sensation bizarre, comme si on me piquait la paupière avec pleins d’aiguilles.

    Kazuki retira son index de l’œil gauche, et posa tous ses doigts sur la paupière droite de Michiko. Il insuffla d’abord un tout petit peu de chakra, puis de plus en plus.

    Au fur et à mesure que la quantité de chakra augmentait, Michiko se mordait les lèvres de plus en plus fortement, et, au bout d’un moment, par réflexe, elle vint saisir le poignet de son frère.

    — Kazuki, gémit-elle, ça fait mal.

    — Chut, je sais.

    Sur ces mots, il vint caresser les cheveux de la jeune fille de sa main libre.

    Michiko s’enfonçait les ongles dans la peau, de plus en plus profondément. « Bon sang, jamais je n’ai eu autant mal en un point aussi précis… »

    Au bout d’un moment, Kazuki recula, et ramena ses deux mains près de lui. Sa sœur s’effondra à genoux, et posa sa paume contre la paupière de son œil droit. Un filet de sang s’écoulait, et goutait sur son genou droit.

    — Ne t’inquiète pas, c’est normal, dit Kazuki d’une voix apaisante.

    Peu à peu, la douleur s’évanouit, et la jeune fille put rouvrir les yeux. Mais rien n’avait changé, ils étaient toujours aussi bleus qu’avant, pas la moindre lueur orange à l’horizon.

    — Kazuki, haleta-t-elle, tu es sûr que c’était comme ça qu’il fallait faire ?

    — Oui. Mais attend un peu que ton œil se remette de… cette épreuve. Pour activer Himitsu, tu devras concentrer ton propre chakra dans ton œil droit. Tu verras, ça devrait te venir instinctivement.

    Elle attendit alors quelques minutes. Lorsque la douleur eut complètement disparut, elle suivit les conseils de son frère, et encore plus facilement qu’elle ne l’aurait cru, elle concentra son chakra au niveau de son œil.

    Alors, celui-ci changea. Il prit cette fameuse couleur orange, avec une lueur, non pas bleue comme Kazuki, mais rose. La jeune fille releva ses yeux vers son frère, qui lui souriait. Elle battit des paupières.

    — Kazuki…

    Alors elle prit sa tête dans ses mains. « Maintenant j’ai le droit à la migraine la plus forte de ma vie… » Puis les images déferlèrent dans son esprit, très rapidement, mais Michiko pouvait en assimiler toutes les informations. Elle connaissait maintenant toute la vie de Kazuki, tous les sentiments qu’il avait ressentis, toutes les paroles qu’il avait dites.

    — Ne t’inquiète pas, c’est normal. Tu as assimilé beaucoup d’informations d’un coup. Avec le temps, tu apprendras à trouver seulement ce que tu cherches.

    Michiko hocha la tête.

    — Nii-san… cette phrase, avec la lumière du soleil… c’est ton nindô ?

    Kazuki sembla un peu surpris, mais son sourire revint aussitôt sur son visage.

    — Oui.

    — Je l’aime beaucoup, dit Michiko avec un sourire.

    — Tu peux en faire ton nindô aussi.

    — Oh… merci. C’est vrai que je n’avais pas encore de nindô précis…

    Kazuki lui tendit la main et l’aida à se remettre debout, et l’œil de Michiko redevint bleu.

    « Partout où il y a de l’ombre, la lumière du soleil n’est pas loin. »

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    Voilàà l'origine du titre de la fic est expliqué o/ en fait, le nindô de Kazuki... je me suis inspirée d'une phrase de Madara xD dans l'anime ça fait ça il me semble : « Ecoute-moi, dans notre monde, partout où il y a de la lumière, il y a toujours de l'ombre. » et dans le manga c'est « Il y a une part d'ombre dans toute lumière » ... alors j'ai refait cette phrase à ma sauce 8D //mur//


  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Juillet 2014 à 22:14

    Super chapitre ! :O Le Dojutsu est tout simplement génial j'adore, et puis c'est bien pratique j'ai envie de dire :D

    2
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:30

    C'EST CLAAAASSE !! *O* Tu as trouvé de trop bonnes idées !! Les scènes sont magnifiques à imaginer et comme d'hab' c'est bien raconté ! Bref, j'adore ta fic :DD

    3
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:33

    « Les scènes sont magnifiques à imaginer » C'est sûr que c'est magnifique Michiko qui saigne de l’œil 8D //mur//

    4
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:43

    Je pensais pas forcément à ça mais.... c'est cool aussi C: /PAN/

    D'accord j'vais me cacher *s'enfuit*

    5
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:45

    MDRR CHACUN SON TRUC XDDD

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