• « Destinée » rime avec « passé »

    Cette histoire a le même scénario que « Le passé influence le destin. Et inversement. » (histoire abandonnée). J'ai décidé de la recommencer, avec de nouveaux personnages, et des détails différents :)

     

    Le compte à rebours est lancé. La fin du monde est proche. Pour changer le destin, un seul moyen :
    Changer le passé.

    L'histoire et les personnages sont de ma création ~

  • L’histoire se déroule sur une Planète où vivent des Hommes un peu particuliers. Cette Planète possède un Satellite naturel, et les deux sont indissociables. Les Hommes s’y développèrent. Un jour, un étrange vaisseau se posa chez eux. Les personnes qui en sortirent se dirent venir de la Terre, et qu’ils avaient été envoyés en mission pour trouver d’autres êtres vivants qu’eux dans l’univers. Les Hommes de la Planète et ceux de la Terre cohabitèrent pendant une dizaine d’années, échangeant coutumes, mythes et légendes. Ces deux derniers prirent une étrange dimension sur la Planète…

     

    Le cours d’Etude du Satellite est vraiment barbant. On nous répète pendant une heure que la fissure de celui-ci ne cesse de grandir, et que cela devient vraiment inquiétant. Je ne sais que trop bien ce qui nous arriverait si le Satellite venait à se fendre complètement en deux : ce serait la fin de notre Planète, et nous mourrions tous ensevelis sous les décombres de monstrueuses explosions, éruptions volcaniques, tout un tas de catastrophes de ce genre. Le lien entre notre Planète et le Satellite est assez étrange, personne ne peut en expliquer la nature. Si l’un disparait, l’autre le suit dans le néant. C’est pourquoi la tension monte de plus en plus, d’après les experts, il ne reste plus que trois ans avant que le Satellite ne soit entièrement détruit. La plupart des habitants attendent qu’un miracle se produise, les autres essaient d’user de leur magie pour empêcher ce désastre. En vain. Tout le monde le sait, le seul moyen pour tous nous sauver, serait de lever le sortilège lancé sur le Satellite, il y a vingt ans. Le problème, c’est que personne n’a de suffisamment puissants pouvoirs pour cela : le magicien qui a autrefois condamné notre avenir était plus puissant que quiconque. Il maîtrisait à la perfection le répertoire d’incantations de niveau deux Anima, qui lui permettait de contrôler la mort et la vie, en plus de posséder un animal légendaire.

     

    Sur notre Planète, à chacun des habitants est associé un animal, lui attribuant certains pouvoirs spécifiques. Mais, à quelques rares familles, sont associés des animaux fantastiques –provenant des mythes et légendes d’une autre planète nommée Terre-, les rendant plus puissants. Ce don est héréditaire, et généralement il y a une particularité commune entre les animaux de ces familles-là. Il est très rare cependant que deux personnes aient le même animal fantastique dans la durée d’une vie : lorsque ces évènements extrêmement rares se produisent, les personnes concernées sont appelées Âmes-Sœurs, et, lorsqu’elles se rencontrent, un lien indéfinissable les unis, jamais elles ne pourront se séparer.

     

    L’autre source de pouvoir est encore plus rare, seules cinq familles sur toute la Planète sont concernées. Ces familles possèdent déjà le don de l’animal légendaire. Leurs membres peuvent maîtriser un répertoire d’incantations de niveau deux, les plus puissantes incantations. Il y a la famille Ignis, feu ; Ventus, vent ; Aqua, eau ; Terra, terre, et Anima, la mort et la vie.

     

    Je fus sortie de mes pensées par mon professeur qui vint poser ses deux mains à plat sur la table.

     

    — Pégase, je te prie d’écouter mon cours.

     

    Je me redressai, puis acquiesçai. Mon professeur retourna à son bureau.

    Je m’appelle Edwige, mais tout le monde me surnomme Pégase. Pourquoi ? Parce que j’ai l’honneur d’être associée à l’animal légendaire du même nom. De ce fait, les gens de mon école me témoignent une sorte de respect. A vrai dire, nous ne sommes que deux de tout l’établissement à avoir cet honneur… le deuxième n’est autre que mon frère jumeau, Ethan. Son animal est le griffon. Nos animaux sont légendaires, et pourtant nous ne sommes pas si bons que ça en cours, et les professeurs ne font preuve d’aucun traitement de faveur. Tant mieux à vrai dire, je n’aime pas tellement être au-devant de la scène.

     

    Je jetai un coup d’œil à mon frère, assis à côté de moi. Nous sommes réellement des copies, physiquement parlant. Mêmes cheveux bruns –sauf que moi, mes pointes sont blanches, et que mes cheveux m’arrivent au niveau des hanches-, même peau blanche, mêmes yeux vairons bleu nuit et vert anis. Nous sommes toujours fourrés ensemble, et ce, même malgré nos différences de caractère –encore heureux que je ne sois pas une copie conforme de mon frère…-. Je hais les cours, lui boit les paroles des profs. Je m’énerve facilement, lui est patient. En clair, j’étais l’hyperactive et lui le calme incarné.

     

    Soudain, la porte de l’amphithéâtre s’ouvrit dans un grand fracas. Un surveillant, essoufflé, les lunettes de travers, fit irruption dans la pièce en beuglant :

    — Pégase ! Griffon ! Dans le bureau du directeur, c’est urgent !

     

    Je me mis debout, comme si un ressort m’avait propulsée. Je me ruai vers la sortie, la cape blanche de l’uniforme scolaire flottant derrière moi, trop heureuse de pouvoir quitter ce cours. Bien que je fusse malgré tout un peu inquiète de savoir ce que le directeur me voulait. Ethan me suivit plus lentement, en grommelant. Nous parcourûmes les couloirs déserts, avant de gravir les marches de marbre qui menaient à l’aile administrative de l’école. Je donnai un grand coup de pied dans la porte de chêne derrière laquelle se trouvait le bureau du directeur, mon frère soupirant derrière moi. Le directeur ne bougea pas d’un pouce, et dit d’une voix très calme :

     

    — Toujours aussi impulsive à ce que je vois, ma chère Edwige.

    — En effet. Eh bien ? Pourquoi cette soudaine convocation ? fis-je en m’installant sans gêne dans un des fauteuils en bois placé devant l’imposant bureau de la même matière.

     

    Ethan referma la porte et s’adossa à elle, avant de demander de sa jolie voix qui en a fait fondre plus d’une :

    — Vous m’inquiétez, Monsieur le directeur.

    — Et puis, pourquoi le vieux est là ? ajoutai-je en faisant un mouvement de tête en direction d’un vieillard assis près du directeur, qui s’avérait être le Sage.

    — Un peu de respect, je te prie, soupira le proviseur. Le « vieux » comme tu dis, a un message à vous transmettre.

     

    Le vieillard nous adressa un sourire tremblant. Il ouvrit la bouche, et dit d’une voix chevrotante :

    — Le ciel m’a parlé. Il m’a montré… vous serez six. Pégase, Griffon, Licorne, Dragon, Phénix et Cygne. Vous avez été élus pour vos capacités hors du commun.

    — Élus… pour quoi faire ? marmonnai-je, ma curiosité éveillée.

    — Laisse-moi finir, Pégase. Les six élus ont reçu un rêve venant du ciel.

     

    Je plissai les yeux. Cela faisait plusieurs nuits où je me réveillai en sursaut à cause d’un cauchemar. J’y  voyais le magicien sur le Satellite, il y a vingt ans, lancer son puissant sortilège destiné à tous nous condamner. Ensuite, cet homme ne devint plus qu’un esprit, toute son énergie ayant été absorbée pour lancer ce sort qui est probablement le plus puissant de tous. De ce que j’avais pu en comprendre, ce magicien estimait que nous ne méritions pas de vivre sur la Planète, et comptait en anéantir la population, avec la première partie du sortilège, nommée Destruction. Par la suite, le sort prévoit que la Planète et le Satellite renaîtront de leurs cendres, c’est la partie nommée Renouveau.

    Enfin, le rêve se finissait par une voix qui résonnait en écho dans ma tête, disant que je devais changer le passé pour sauver la population, ou quelque chose comme ça.

    Je me tournai vers Ethan. Je me perdis dans ses yeux, où j’y lu qu’il avait eu le même rêve que moi. Mon frère prit la parole :

     

    — Que devons-nous… faire ?

    — Trouver les autres élus. Licorne et Dragon sont dans le Continent du Feu. Phénix est dans le Continent du Vent. Cygne aussi, mais… il est en prison.

    — Vous nous demandez donc d’aller sortir un criminel de prison ? demandai-je en haussant un sourcil.

    — Cygne est innocent. Cygne est le fils du magicien d’il y a vingt ans, et il est maintenu à l’écart car les autorités craignent qu’il ne suive les traces de son père. Il n’était pas encore né au moment des évènements mais… dès qu’il a appris qui était son père, il a tout de suite été enfermé.

    — Comment va-t-on faire pour le libérer ?

    — Ma parole est très respectée et prise en compte, continua le Sage. Je vais vous transmettre un message écrit à leur intention, ma signature ne peut être copiée grâce à un sortilège, ils sauront que c’est moi. De plus, le ciel devrait les informer de votre arrivée et de la raison de votre venue.

    — D’accord. Mais vous pouvez m’expliquer pourquoi Cygne est le seul d’entre nous à ne pas avoir un animal légendaire ? Alors que logiquement il devrait maîtriser le répertoire Anima ? fis-je.

    Le vieillard esquissa un petit sourire.

    — Il t’expliquera tout de lui-même. Ne le sous-estime pas malgré tout. Partez dès maintenant, jeunes élus. Le Continent du Feu n’est pas trop loin, mais surtout, faites attention : n’oubliez pas que nous, le Continent de l’Eau, sommes en guerre contre eux.

    Nous sortîmes du bâtiment, puis marchâmes en direction de la sortie de l’école. C’était la première fois que je sortais hors des périodes de vacances scolaires !

    Ethan me demanda, de sa voix profonde :

    — On y va en volant, je suppose ?

    — Evidemment.

    Je levai les yeux vers le ciel, et, d’un même mouvement, nous esquissâmes les pas d’une sorte de danse, appelée la Danse Ailée. Elle est à utiliser, pour tous ceux qui ont un animal ailé, afin de prendre l’apparence de celui-ci.

    Dans un éclat de lumière, mon frère retrouva l’apparence de son griffon : tête, ailes et serres d’un aigle, pattes arrières, queue et abdomen d’un lion. Seuls ses yeux vairons restaient les mêmes. Moi, je retrouvai l’apparence du cheval  ailé, blanc comme neige. De même, je savais que mes yeux ne changeaient pas de couleur. Nous déployâmes nos ailes avant de décoller pour le Continent du Feu.


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