(source : link)

Ils se retrouvèrent un quart d’heure plus tard à l’entrée du village, les shinobis de Kusa se tenant à bonne distance désormais.

Sakura se mit à soigner les blessures de tout le monde –même de l’Akatsuki, bien qu’elle ait hésité-.

— Donc… qu’est-ce qu’on va faire avec cette histoire de bijû ? demanda Michiyo.

— Sérieusement, je pense qu’ils se tiendront à bonne distance maintenant, dit Naruto.

— Ne vous estimez pas vainqueurs non plus, car s’ils veulent vraiment Kyûbi, ils n’abandonneront pas facilement, hmm, ajouta Deidara.

— Et maintenant, notre couverture est fichue, comment va-t-on faire…

— Vous croyez vraiment que l’Akatsuki manque autant de moyens ? Nous pouvons facilement espionner, marmonna Sasori.

— Tu crois qu’on devrait demander à Zetsu ? demanda Emi à son frère.

— C’est la meilleure façon pour espionner.

— Et nous, on va rester là à attendre que vous alliez chercher votre copain ? fit Arina en haussant un sourcil.

— Bien sûr que non, on ne va pas tous y aller. Emi ? appela Sasori.

— C’est bon, j’y vais, répondit Emi.

— Hé, stop-là, fit Arina. Deux personnes de notre équipe vont vous accompagner, sait-on jamais. Qui sait si jamais vous nous préparez on-ne-sait quel piège ?

Emi leva les yeux au ciel.

— Très bien, faites comme bon vous semble, dit Sasori.

Michiko se leva, avec Michiyo, pour accompagner Emi. Elles s’éloignèrent, avant que les deux filles de Konoha ne se rendent compte qu’elles ne savaient pas du tout où elles allaient.

— Emi ? Euh… c’est où qu’on est censée trouvé ce… Zetsu ? demanda Michiyo.

— Hmm, je ne sais pas vraiment en fait. Mais pas ici, les ondes sont brouillées à cause du système de protection de Kusa.

— Les ondes ?

— Les ondes qui servent à l’Akatsuki pour communiquer.

Elles marchaient ensuite en silence. Michiko regardait en face d’elle, tout en surveillant Emi du coin de l’œil.

Cependant, elle s’arrêta dans ma marche en recevant le bras d’Emi en plein dans le ventre. Elle s’était arrêtée et l’avait étendu devant elles pour qu’elles fassent de même. Michiko redressa la tête, et lança à la jeune fille un regard interrogateur.

Elle était complètement immobile, les yeux grands ouverts, comme lorsque l’on vient de repérer quelque chose d’étrange.

— Qu’est-ce que… ? commença Michiko.

Emi se retourna vivement vers la blonde, son index posé sur ses lèvres pour lui indiquer de se taire. La jeune fille obéit, et écouta les alentours. Calme. Cependant, elle ressentait quelque chose d’étrange aussi. « On dirait… du chakra. » Mais c’était extrêmement ténu. Emi devait être très douée pour l’avoir repéré.

Michiyo battit des paupières. « Ce chakra me dit quelque chose… »

Les feuillages proches remuèrent, et deux hommes sortirent de la forêt voisine. Un des hommes avait des cheveux longs et noirs, des yeux jaunes et une peau blanche. Le deuxième avait des cheveux d’ébène aux reflets bleutés, et les prunelles tout aussi sombres.

La bouche de Michiyo s’entrouvrit sous l’effet de la surprise.

Un silence pesant suivit cette apparition. Ce fut le premier homme, celui avec les cheveux longs, qui parla en premier.

— Tient tient… des visages familiers… je crois reconnaître l’agent double Emi ? dit-il, un sourire aux lèvres.

Michiyo et Michiko se tournèrent vers la jeune fille, qui serrait les poings, furieuse que cet homme ait dévoilé sa couverture au grand jour. Comme elle n’avait plus rien à cacher, elle parla :

— Je suis au service de l’Akatsuki et de Suna. Et par conséquent de ses alliés. Personne n’est censé savoir, ajouta-t-elle en fixant l’homme d’un regard noir.

— N’oublie pas que tu parles d’Orochimaru, ma petite, et je sais tout sur tout, sourit-il avant de continuer sur sa lancée. Et les deux autres… je les connais moins, mais pour toi, Sasuke, ce sont de vieilles connaissances, non ?

Sasuke ne bougea pas d’un pouce, les yeux fixés sur les trois filles –enfin, sur Michiyo surtout-.

Personne ne bougea ni ne parla, seul le bruit du vent perturbait le silence.

Soudain, Orochimaru prit la parole :

— Je ressens du pouvoir en ces trois jeunes filles… intéressant… Sasuke ? Cela fait un moment que tu ne t’es pas entraîné, hmm…

— En effet, marmonna-t-il.

Michiyo fut parcourue d’un léger frisson quand sa voix retentit.

— Sur ce, je vous laisse, s’exclama l’homme serpent en souriant, n’oublie pas, Sasuke, ne les tue pas…

Et il disparut.

Personne ne bougea, ils restèrent ainsi pendant quelques minutes.

Ce fut Sasuke qui entama le combat, et ce, simplement par le geste d’activer son Sharingan.

 

Le combat dura longtemps, une heure environ. Les filles étaient majoritaires en nombre, mais Sasuke était devenu plus fort que n’importe qui, et les deux camps étaient donc plus ou moins de même niveau.

Tous étaient essoufflés à la fin, même Sasuke. Tous étaient affaiblis, Michiyo avait une méchante blessure au bras qui saignait, Emi s’était blessée à la jambe, et Michiko avait la tête qui tournait, et se la tenait entre les mains. Sasuke, lui, n’était pas spécialement blessé, mais il avait utilisé beaucoup de chakra, et était pas mal affaibli. Plus grand monde n’était en état de se battre.

Michiko tomba à terre et vit des taches noires apparaître devant ses yeux. Il restait assez d’énergie à Sasuke pour les achever, elle se prépara donc à prendre un nouveau coup. Mais rien ne vint. Non, à la place, elle entendit une voix nouvelle, lancer des noms de techniques qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Mais elle n’en entendit pas plus, et sombra dans le noir.

Lorsqu’elle reprit connaissance, elle était toujours dans le noir, si bien qu’elle croyait être toujours inconsciente. Mais quelqu’un bougea à côté d’elle.

— Michiko ? murmura une voix.

— Michiyo ? Tu sais où on est ?

— Non. Où est Emi ?

— Je suis là, dit une voix à l’autre bout de ce que Michiko supposait être une sorte de chambre.

Sur ces mots, la lumière s’alluma, la blonde protégea ses yeux du vif éclat par réflexe. Lorsqu’elle fut habituée, elle observa les lieux. Pièce blanche, avec plusieurs lits. Michiko pensa alors à un hôpital. Son regard tomba sur l’encadrement de la porte, sur lequel quelqu’un était appuyé. De ce qu’elle pouvait voir, c’était un homme, vêtu d’une cape noire, et dont la tête était recouverte d’une capuche. Il tourna la tête vers elles, et entra dans la pièce. Ce n’était ni Sasuke, ni Orochimaru. Michiko ne put mettre de nom sur son visage, bien qu’il lui dise très vaguement quelque chose. C’était un jeune homme, d’une vingtaine d’années environ. Cheveux bruns avec une mèche rouge et une bleue/violet, yeux vairons –un bleu et un noisette-. Il se tourna vers Michiko, ses yeux étranges fixant les siens, essayant de lui dire quelque chose. Elle eut beau se creuser la tête, rien ne lui vint à l’esprit.

Il ouvrit alors la bouche, et dit d’une voix douce et chantante :

— Vous vous sentez mieux ? Vous avez toutes perdu beaucoup de chakra.

Il ne fixait que Michiko lorsqu’il posa la question, et la jeune fille se sentit mal à l’aise. Elle lui lança un regard interrogateur. Il prit une grande inspiration, et dit doucement :

— Michiko.

Celle-ci sursauta. Comment connaissait-il son nom ?

— Michiko, répéta-t-il, te souviens-tu de moi ? De nous ?

« De nous ? Alors je le connaissais vraiment ? » La jeune fille secoua la tête, geste négatif. Il soupira.

— Kazuki. Je m’appelle Kazuki…

Elle se leva alors brusquement, et s’approcha du jeune homme. Elle commença à toucher tout ce qui n’était pas couvert par les vêtements : visage, cheveux, mains. Au bout d’un moment, elle plongea son regard dans le sien, ébahie, l’une de ses mains tenant toujours la sienne, l’autre posée sur sa joue. Ensuite, elle le serra dans ses bras. Par-dessus l’épaule de Kazuki, Michiko put voir le visage stupéfait de Michiyo, qui ne comprenait pas tous ces gestes. Elle lut sur ses lèvres : « Bon sang, mais qu’est-ce que tu fabriques ?! ». La jeune Anzai s’éloigna de celui-ci, et expliqua à son amie :

— Kazuki est mon frère…

Elle écarquilla les yeux.

— T’as un frère ? Depuis quand ?

— Depuis ma naissance, souris-elle, il a…neuf ans ? De plus que moi. Il est parti quand j’avais six ans, à l’époque on m’avait fait croire qu’il était mort. Mais vers mes dix ans, je suis allée au cimetière, il n’y avait aucune tombe à son nom, et j’ai compris qu’il était parti. J’ai demandé des explications à mes parents, mais ils m’ont dit que j’étais trop jeune. Je n’ai plus abordé le sujet depuis…

Kazuki était passé derrière Michiko et appuyait désormais son menton contre le sommet de son crâne. Elle continua :

— On était très proche quand on était petits, dès qu’on le pouvait on était fourré ensemble. C’est lui qui m’a appris à maîtriser le don de mon clan. J’ai été très triste quand j’ai cru que tu étais mort, et quand j’ai compris que tu m’avais abandonnée, dit-elle à l’attention de son frère.

Le jeune homme soupira et s’éloigna un peu.

— Je ne pouvais pas t’en parler. Seuls nos parents et les dirigeants du village étaient au courant. Officiellement, j’avais été déclaré Nukenin, ninja déserteur, ennemi de tout le monde. Mais en vérité, je suis parti pour le bien du village. Vois-tu, à l’époque, j’avais quinze ans… et j’avais des pulsions sanguinaires. Je voulais voir le sang couler régulièrement, et si j’étais « en manque » j’étais capable de mettre en danger nos habitants. Elles ne sont plus d’actualités, ses pulsions, ajouta-t-il face au regard horrifié de sa sœur. Mais je ne peux pas retourner au village alors que je suis considéré comme un criminel. Donc, je fais ce que je peux pour aider le village, comme sauver deux kunoichis, par exemple, sourit-il.

Michiko sourit à son tour.

-----------------

Voilààà à partir de là, c'est de l'inédit pour tout le monde o/ donc les chapitres risquent d'arriver à intervalles moins réguliers... et plus espacés :'D (et oui, si vous avez bonne mémoire et que vous avez lu l'ancienne version de la fic : oui, j'ai supprimé une mission. Mais j'ai trouvé un moyen de la remplacer, kkkk.)