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    En chemin, Kazuki demanda, une lueur malicieuse dans les prunelles :

    — Dis donc mademoiselle, tu ne m’avais pas dit que tu avais tapé dans l’œil du Kazekage !

    — Je ne… attends… quoi ?!

    Michiko écarquilla les yeux de surprise.

    Un rire cristallin se fit entendre, et Kazuki reprit, son sourire toujours peint sur son visage :

    — Ne fais pas l’innocente, chère petite sœur. C’est la première fois que je vois un Kage se comporter aussi familièrement avec quelqu’un.

    Michiko chercha un contre-exemple. Mais son frère reprit :

    — Et puis franchement, t’en vois souvent, toi, des Kages qui s’intéressent aux méthodes de combat d’un simple chûnin d’un autre village ? Il s’inquiète pour toi.

    — Attends, pourquoi tu me dis ça ? Alors que toi, tu voulais justement lui taper dessus parce qu’il s’est battu contre moi ?

    — J’étais en colère, mais pas parce qu’il t’a blessée –même si je n’aime pas que l’on fasse du mal à ma sœur-. Non, mais j’étais outré qu’il ne te fasse pas confiance. Et peut-être un peu jaloux de votre complicité. Celle que nous avions autrefois me manque.

    — Quelle complicité ? marmonna Michiko en levant les yeux au ciel.

    — Tu es proche de lui, ça se voit. Moi, si je t’attaquais avec l’une de mes techniques sans raison apparente, tu ne me parlerais plus pendant des jours ! Mais là, tu n’étais pas énervée.

    — J’étais en colère. Mais…

    — Mais ça n’a pas duré longtemps.

    — Bon, arrête de m’embêter ! fit Michiko en croisant les bras, boudeuse.

    * * * *

    — Je vais devoir m’arrêter là, dit Kazuki, peu avant d’arriver à Konoha.

    Ils s’arrêtèrent sur le chemin, et Michiko leva les yeux vers la porte d’entrée du village qui se dessinait au loin.

    — Je te…

    Mais Kazuki ne finit pas sa phrase. Le jeune homme redressa la tête et, d’une vitesse incroyable, il se retourna et bloqua la kunoichi qui avait tenté de lui planter un kunai dans l’épaule.

    — Aïe, aïe, tu me fais mal ! gémit celle-ci, dont Kazuki tordait le bras dans un angle étrange.

    — Arina ?! s’exclama Michiko en reconnaissant son amie.

    Kazuki baissa les yeux, et vit le bandeau avec le signe de Konoha, que la jeune Uchiwa attachait comme une ceinture. Il la relâcha.

    Arina étira son bras endolori et dit :

    — Tu le connais, Michiko ?

    — C’est mon frère.

    — Oh. Plutôt canon, ajouta-t-elle en regardant Kazuki de haut en bas.

    La jeune Anzai leva les yeux au ciel. Au lieu de répliquer à cette remarque, elle demanda :

    — Alors, cette mission ?

    — Pas très passionnante. Ah, mais tu sais que Naruto a presque tué un membre de l’Akatsuki à lui tout seul ? En plus d’après Kakashi, c’était un type super bizarre, avec cinq cœurs et tout.

    — Naruto ? C’est son entraînement avec Yamato-sensei qui lui a permis de faire ça ? demanda Michiko en haussant un sourcil.

    — C’est quoi, cette expression ? On dirait que vous sous-estimiez mon frère, dit une troisième voix.

    Michiyo sortit du couvert des arbres, en faisant tourner un shuriken autour de son doigt.

    — Non, je sais que Naruto est devenu fort, dit la jeune fille blonde, mais pour tuer un membre de l’Akatsuki, il faut vraiment être puissant.

    — Kakashi-sensei, Chôji et Ino l’y ont aidé aussi. Et puis, Shikamaru a vaincu le deuxième, un type à priori immortel, à lui tout seul.

    Kazuki interrompit la discussion en s’éclaircissant la gorge, pour manifester sa présence.

    — Mesdemoiselles, dit-il de sa voix grave et chantante, je vais vous laisser. Michiko, je te laisse parler à Tsunade de la mission.

    Il adressa un signe de tête à Arina et Michiyo et disparut. Alors, la jeune Uchiwa se mit à sautiller sur place.

    — Michikoooo ! fit-elle. Je veux me marier avec ton frère.

    — Quoi ?

    — Non mais je rigooole. Je préfère Deidara.

    Un silence s’installa.

    — Tu préfères… qui ?!

    Michiyo écarquilla les yeux, et Michiko fronça les sourcils. Arina passa d’un pied sur l’autre, gênée.

    — Non mais… en fait…

    — Tu n’es pas amoureuse de ce type-là ?!

    — E… écoute Michiko, je…

    — Il a tué Gaara ! s’énerva la jeune fille.

    Michiyo tenta d’apaiser l’atmosphère.

    — Bon, on va se calmer, hein… c’est un sujet plutôt bancal… même si, Arina, je ne te comprends pas trop, là.

    — Parce que tu crois que courir après mon idiot de frère déserteur deuxième du nom c’est mieux ?! cracha Arina.

    — Je ne te permets pas ! marmonna Michiyo.

    — Eh bien moi, je me permets ! Je dis ce que je veux de mon frère, je le connais mieux que toi !

    — Que sais-tu de ma relation avec Sasuke, au juste ? Rien, alors chut.

    Arina s’apprêta à répondre quelque chose, mais Naruto arriva en courant vers elles :

    — Michiyo-chan ! Michiko ! Arina !

    — Tient, voilà mon idiot de frère, soupira Michiyo. Qu’est-ce qu’il y a, Naruto ?

    — Vous n’allez pas me croire !

    — Quoi ?

    — C’est… Orochimaru… Orochimaru est mort !

    Un silence s’en suivit, et la tension qui régnait jusque-là tomba.

    — Tu es sûr ? demanda Arina.

    — C’est mamie Tsunade qui l’a dit. Et ce serait Sasuke qui l’aurait tué.

    Le regard de la jeune Uchiwa s’assombrit un peu.

    — Sasuke va pouvoir revenir au village ! s’exclama Naruto.

    — Non, répondirent en chœur Michiyo et Arina.

    — Quoi ?! fit le garçon blond, moins enthousiaste.

    — S’il a tué Orochimaru, expliqua Michiyo, c’est qu’il le gênait, ce n’était pas pour revenir ici.

    — En plus, continua Arina, Sasu-baka veut tuer Itachi nii-san. Aucune chance qu’il revienne avant.

    — Dans ce cas, il faut trouver Itachi et le prendre en otage ! Sasuke nous suivra. Je vais voir Tsunade ! fit-il, bien optimiste, avant de repartir.

    Arina se tourna vers Michiyo.

    — Ok. Comment ça se fait que tu connaisses aussi bien le cake, alors ?

    Michiyo battit des paupières.

    — Sasuke et moi, c’est une longue histoire, pour ne pas dire autrement. Ça remonte à notre plus tendre enfance, je ne me souviens pas n’avoir jamais connu Sasuke. Naruto et moi avons toujours été isolés du reste du village, même moi qui n’aie jamais eu de bijû en moi. Isolés de tous… sauf du clan Uchiwa. J’ai toujours été amie avec Sasuke. Nous jouions toujours ensemble, et je le connaissais mieux que personne.

    Michiko intervint :

    — Mais quand on était à l’Académie, tu m’avais dit que tu n’appréciais pas trop Sasuke…

    — Parce qu’entre temps, il y a eu le massacre de sa famille. Et à partir de là, il a changé, et il m’évitait. Ça m’énervait profondément. Mais… dès qu’il eut rencontré Naruto… Sasuke a recommencé à s’ouvrir aux autres. J’ai pu alors tenter de revenir vers lui… mais ce jour-là, dans la Vallée de la Fin, il a fermé cette porte à double tour. Notre relation n’a jamais été celle que vous croyiez. Mais, moi et Naruto, on trouvera la clé de cette porte.

    Un silence s’en suivit.

    — C’est Itachi qui a la clé, dit alors Arina.

    — Je sais. Mais mettre la main sur Itachi n’est pas chose aisée. Sasuke ne perdra plus de temps, maintenant qu’Orochimaru est mort.

    — Orochimaru est… mort… chuchota Arina, comme si elle se parlait à elle-même.

    Alors, le visage de la jeune fille pâlit.

    — Oh… Michiyo, tu dois venir avec moi… on a un problème.

    — Quoi ?

    — Je t’expliquerai en chemin, mais viens avec moi !

    Michiko se racla la gorge, pour signaler qu’elle était toujours là.

    — Et moi, je plante des pâquerettes pendant que vous partez ou bien… ?

    — Oui, vas-y, amuse-toi ! fit Arina d’un ton pressé. Ce que nous allons faire ne te concerne pas, Michiko. Désolée.

    La jeune Anzai soupira et hocha la tête. Alors, Michiyo et Arina s’éloignèrent en courant, tandis que Michiko reprenait le chemin du village en pestant.


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