Chapitre quinze ▬ ❝ Ne nous sous-estime jamais ! ❞

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C’était une jeune fille aux cheveux plutôt courts de couleur bleu nuit, et aux yeux verts.

— Tient ? Je ne pensais pas rencontrer grand monde ici, fit Miharu. Konoha, c’est ça ? continua-t-elle en levant les yeux vers le bandeau de Kazuma. Enfin, vous pourrez m’être utiles… Et puis, je m’ennuyais, de toute façon.

— Assez de charabia ! Battons-nous ! lança Kazuma.

Sur ses mots, Miharu composa rapidement des signes et lança :

— Suiton ! Daibakufu no jutsu !

Ce qui provoqua une sorte de raz-de-marée.

— Multiclonage supra ! lança Naruto.

Et tous les clones qu’il créa firent un Rasengan pour deux, ce qui arrêta la technique. Le Rasengan était une technique que Jiraya avait enseignée à Naruto pendant leur dernier voyage. Le chakra est concentré dans la main, et tourne en une sphère parfaite, dévastatrice.

— Hm… Inryoku no Jutsu ! Technique de Gravitation !

La force d’attraction qu’exerçait d’ordinaire la Terre sur les corps des genins changea alors du tout au tout. Ils devinrent tellement légers qu’ils eurent du mal à toucher le sol.

— Comme je suis gentille, je ne vous attaquerai pas avec ma technique fatale… Cependant, si vous m’empêcher de passer, j’y serai contrainte, fit Miharu.

— Hmf ! La ferme ! Katon ! Goukakyuu no jutsu ! crièrent Kazuma et Arina, en essayant tant bien que mal de s’accrocher à une branche d’arbre, pour éviter de trop bouger.

— Pathétique !

Miharu fit un geste de la main, et les deux attaques dévièrent de leurs trajectoires.

— Je peux maitriser chacun de vos gestes, chacune de vos attaques. Rendez-vous, sinon je prendrai plaisir à vous achever… par la souffrance.

— Vas-y, essaye ! lança Michiyo, qui ne croyait pas que Miharu en était capable.

— Très bien…

Miharu composa alors un mudra, et un seul.

Michiyo poussa alors un cri. Un cri de douleur. Une douleur intense. Elle s’effondra par terre –la technique de gravitation s’était annulée- en serrant sa jambe où du sang commençait à suinter.

— Michiyo ! dirent Michiko et Arina d’une même voix.

Miharu regarda Michiyo d’un air légèrement sadique. Elle se tourna vers les autres membres de la mission…

— À votre tour, maintenant…

— Pas question ! Teion no jutsu ! Basse température ! lança Michiko, après avoir composé quelques mudras.

Miharu recula un peu. Elle n’aimait pas le froid. Elle poussa un cri de rage. Elle composa alors d’autres signes, et il y eut un éclair blanc aveuglant. Des cris de douleurs. Lorsque la lueur s’atténua, on les vit tous à terre. Oui, Miharu aussi, car cette technique lui demande beaucoup de chakra.

— Hurg… toi… marmonna Kazuma.

— Je…Je n’en ai pas fini ! Il me reste suffisamment de chakra pour…

— Dans ce cas, je déjouerai tes plans ! La lueur rouge !

Alors, les yeux de Kazuma changèrent. Dans ses yeux verts apparut une énorme pupille noire, ainsi qu’une lueur rouge autour de ses yeux.

Il parcourut le visage de Miharu des yeux. Puis sembla répondre à des questions qui n’avaient pas été formulées :

— Ma pupille ? C’est tout simplement le don héréditaire de mon clan. Quant à son secret… Rien ne te sera révélé tant que tu seras notre ennemie.

— Crois-tu vraiment que je serais votre alliée un jour ? marmonna Miharu.

— Qui sait ?...

Kazuma croisa le regard de Miharu, composa une série de mudras, et lança :

— Les troubles de la vue !

La jeune fille cligna des yeux, essaya de les plisser pour voir correctement, mais rien à faire. Le décor se dédoublait.

— Tu as…perdu… souffla Kazuma

— J…jamais ! Je…

— La ferme ! intervint alors Naruto. Tu attaques notre village sans raison ! Tu devrais abandonner ! Tu es à moitié morte !...

— Je ne suis pas une nunuche qui abandonne ses projets comme ça ! Vas-y, essaye de me motiver à m’arrêter !

— …Pourquoi t’attaquer à tout un village seule ?

— Pourquoi cette question ? Tu veux m’y aider ? fit Miharu avec un sourire.

— Bien sûr que non ! Je trouve juste étrange de se surestimer autant…

« C’est Naruto qui dit ça… » ne put s’empêcher de penser Michiyo.

— Je veux être reconnue par le monde entier des ninjas. Que ce soit en bien ou en mal, je m’en fiche. J’ai autrefois essayé d’y arriver en accomplissant des missions pour le compte de mon ancien village, mais c’était trop lent à mon goût. Trop lent, et inefficace. Ce n’est pas en faisant rentrer un troupeau de vaches dans son enclos que je serai crainte et respectée ! lança Miharu.

— …et la patience ? Et le mérite, la fierté de protéger son village, ses camarades ? dit fortement Naruto.

— Je n’ai jamais connu cela. J’ai fini par croire que ces sentiments n’existaient pas.

— C’est faux ! s’écrièrent les shinobis de Konoha.

— …

— Plus tu t’enfonceras dans la voie du mal, moins tu as de chance de ressentir ces sentiments. Et de toute façon, le choix de cette voie se retournera contre toi un jour… Ne nous sous-estime jamais ! fit Naruto d’une voix qui laissait exprimer ses propres sentiments.

— …Je…

Alors, pour la première fois, les yeux de Miharu exprimèrent le doute.

— Tu es trop fière pour l’admettre… mais tu aimerais tout recommencer à zéro, n’est-ce pas ? demanda doucement Kazuma, dont le regard rendu plus perçant grâce à son dôjutsu parcourait le visage de Miharu.

— Il n’y a pas de honte à repasser du bon côté tu sais, dit Naruto.

— Certes… mais mon village ne m’accueillera plus, désormais, murmura Miharu.

— Qui t’as dit que tu devais tout recommencer à ton village ? dit Kazuma avec un grand sourire.

— Que…Mais…bafouilla Miharu.

— Allez, viens ! fit Naruto en se relevant et en tendant la main à Miharu.

Miharu hésita un moment avant de saisir sa main.

Ils rentrèrent au village, Arina et Michiyo n’ayant pas tellement confiance en Miharu, et Michiko quelque peu indifférente.

Tsunade fit passer quelques tests à Miharu pour tester sa fiabilité. Et la jeune fille aux cheveux bleus nuit et aux yeux verts obtint l’autorisation de rester au village.