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    (j'ai pas trouvé de gif correspondant à ce que je voulais, alors j'ai fait avec les moyens du bord //mur//)

    Une fois la douleur passée, Michiko se redressa, les yeux écarquillés.

    — Gaara, qu’est-ce que tu fabriques ?!

    Le jeune Kazekage, qui était toujours de dos jusque-là, se retourna vers elle. Il n’y avait pas de méchanceté dans ses prunelles, juste une sorte de détermination.

    — Je veux savoir si tu sais te défendre correctement.

    — Je suis chûnin, Gaara…

    — Oui, mais tu n’as même pas essayé d’esquiver ce coup.

    — Parce que je ne pensais pas que toi tu viendrais me taper dessus ! s’énerva la jeune fille.

    Gaara croisa les bras.

    — Prend-le comme si c’était un entraînement normal. Bats-toi sérieusement.

    Michiko battit des paupières.

    — Tu veux que l’on se batte ? Mais tu sais très bien que tu es beaucoup plus fort que moi.

    — Je ne te demande pas de m’envoyer à l’hôpital. Je veux juste pouvoir être un minimum serein lorsque je sais Konoha en danger.

    Sans laisser le temps à la jeune kunoichi de répliquer, il fit voleter de nouveau son sable.

    — Très bien, siffla Michiko. Mais je connais ton point faible, Gaara.

    — Ou du moins, tu penses le connaître, répliqua le jeune homme en faisant un geste de la main.

    Michiko composa quelques mudras et lança :

    Arashi no jutsu !

    Le vent se mit à souffler et la pluie à tomber. Michiko le savait, elle l’avait vu : Gaara ne pouvait plus se battre quand l’eau alourdissait son sable.

    Mais c’était une certitude qui datait de trois années environ. Lorsque la pluie s’arrêta, il était certes trempé, mais pas plus inquiet que ça : il n’avait pas bougé d’un millimètre. Ce qui poussa Michiko à se méfier. Elle se concentra sur les bruits qu’elle entendait, et, du coin de l’œil, elle vit Gaara frapper le sol de son pied. Alors, un bruit qui se fit d’abord lointain, se rapprocha. Michiko se retourna : une immense vague de sable arrivait. Par réflexe, elle s’en éloigna le plus possible, et recula à l’autre bout du terrain d’entraînement. Gaara tourna la tête vers elle, et expliqua :

    — Même si tu rends le sable que je transporte toujours avec moi inutile, s’il y en a dans les environs, je peux aussi m’en servir. Or ici, tu es dans un désert, un environnement qui m’est de loin favorable. Le seul avantage que tu tires de ton attaque est que, le sable de ma gourde désormais inutile ne peut plus me protéger automatiquement.

    La vague de sable approchait toujours lentement. Michiko réfléchit à toute vitesse : si elle utilisait à nouveau sa technique de l’orage, cela pouvait devenir dangereux pour elle, car la vague était désormais trop près, et si elle s’écroulait, alors Michiko pouvait se retrouver coincée en-dessous. Alors elle fit appel à une technique Fûton, pour gagner du temps :

    Fûton ! Atsugai !

    C’était une technique Fûton très dangereuse et dévastatrice, un souffle de vent qui pouvait détruire une forêt. Michiko savait que c’était peut-être trop, mais elle préférait cela que d’utiliser une technique inférieure mais complètement inefficace. Les grains de sable se dispersèrent, octroyant à Michiko de précieuses secondes de répit, durant lesquelles elle se mordit le doigt et, avec son sang, invoqua Hane, qui lui permit de s’élever plus haut, hors de portée de la vague de sable, debout sur son dos.

    Gaara fit de même, porté par un nuage de sable. Il agita alors un peu les doigts. La jeune fille sentit des picotements au niveau de son bras droit et de sa jambe. Elle tourna la tête et vit que le sable s’enroulait doucement autour de ses membres. Son cœur rata un battement. « Cette technique… il ne va quand même pas l’utiliser ? »

    Michiko jeta un regard par-dessus son épaule. Alors, son clone surgit de nulle part et, avec une nouvelle fois la technique de l’orage, alourdit le sable qui retenait son originale prisonnière, et celui-ci s’écrasa lourdement au sol. La jeune fille plia et déplia ses doigts, comme pour vérifier qu’ils étaient toujours en état de fonctionner.

    Gaara tendit son bras devant lui et dit :

    Suna Shigure !

    Une multitude de petites boules de sable foncèrent sur Michiko. Vu la vitesse de celles-ci, la jeune fille dût faire un bond gigantesque en direction du ciel pour les éviter, parce que Hane n’était pas assez rapide pour descendre suffisamment pour que Michiko ne soit pas touchée.

    Cependant, à peine se retrouva-t-elle sans appui sous ses pieds, qu’une autre boule de sable –plus grosse- vint toucher la jeune fille à l’épaule, à la vitesse d’un boulet de canon. Déséquilibrée, elle ne parvint pas à atterrir sur Hane et elle s’écrasa au sol. Elle regarda son épaule, qui la faisait affreusement souffrir. « Je crois qu’elle est déboitée… »

    Elle leva les yeux vers Gaara, qui la fixait d’un air impassible. Comme s’il la jugeait. En fait, c’était exactement ce qu’il faisait : c’était le juge d’un examen que Michiko devait passer.

    La jeune fille se remit debout.

    Gaara lui avait dit que son sable ne pouvait pas le protéger tant qu’il était coincé au sol par de l’eau. Il fallait en profiter. Cependant, Michiko se souvint d’un détail. L’eau n’était pas vraiment faite pour rester sous forme liquide, dans un désert. A cause de la chaleur, elle s’évaporait.

    « La chaleur… »

    Teion no jutsu ! Basse température !

    La jeune fille concentra sa technique au niveau du sol. L’eau qui y était présente allait geler, et le rester, jusqu’à ce que Michiko annule sa technique – ou ne soit vaincue.

    Elle appela alors Hane, afin de pouvoir revenir au niveau du jeune Kazekage.

    Elle sortit un kunai, et le lança sur Gaara. Le kunai passa juste à côté, le jeune homme n’eut même pas besoin de bouger. Il s’apprêta à dire quelque chose mais, juste à ce moment-là, le clone de Michiko, qui s’était cachée dans l’un des rares arbres présents, attrapa au vol le kunai que son originale lui avait, en réalité, lancé, et le renvoya sur Gaara, par conséquent dans son dos, là où était censé se trouver un angle mort de la vision.

    Cependant, on ne la faisait pas à l’un des cinq ninjas les plus forts du monde shinobi. Gaara se retourna et attrapa à son tour le kunai au vol.

    — Trop simple, dit-il. Mais bien tenté.

    Encore une fois, Michiko réfléchissait à toute vitesse. Elle avait une idée, mais elle répugnait à la mettre en pratique. « C’est… cruel… mais… il m’a dit de me battre sérieusement, alors… »

    Se résignant, elle concentra alors son chakra dans son œil droit, comme le lui avait appris Kazuki. Son œil bleu prit la couleur orange d’Himitsu. Elle s’attendait à recevoir un déluge d’informations, comme lorsqu’elle avait testé la technique avec son frère, mais cette fois-ci elle ne vit qu’une partie de l’enfance de Gaara. Ce qu’elle cherchait se trouvait là.

    Elle prit une grande inspiration et dit mentalement : « Pardon d’utiliser tes souvenirs contre toi. », composa quelques mudras et lança :

    Henge no jutsu ! Métamorphose !

    On voyant l’apparence qu’avait prise Michiko, le visage de Gaara exprima de la surprise pendant une seconde. Une seconde qui lui fut plus ou moins fatale : à nouveau, le clone de Michiko intervint, et avec toute la force qu’elle avait, elle donna un coup dans le dos du jeune Kazekage, ce qui entraîna celui-ci vers le sol, le clone le maintenant immobile jusqu’à ce que son originale revienne vers eux, et disparaisse.

    Gaara s’était déjà remis debout, et un sourire s’était dessiné sur son visage. Michiko, tenant d’une main son épaule qui lui faisait toujours mal, s’excusa à nouveau :

    — Pardon. Pour… pour la dernière technique.

    — Pourquoi tu t’excuses ? Tu utilises mes points faibles à ton avantage.

    La jeune fille s’approcha à nouveau, et se planta juste devant Gaara.

    — Je t’ai fait du mal. Lorsque je me suis métamorphosée, j’ai vu de la colère et de la tristesse dans tes yeux.

    Le jeune homme sembla un peu gêné.

    — Ne te préoccupe pas de ça, Michiko. Ce n’est pas grave.

    — Je ne comprends pas.

    — De quoi ?

    — Dans tes souvenirs, j’ai vu que tu l’adorais lorsque tu étais enfant. Tu l’aimais de tout ton cœur, ta mère. Alors… pourquoi ai-je pu lire des sentiments aussi négatifs dans tes prunelles ?

    — Tu lis dans les souvenirs ? Mais… tu n’as pas vu… la suite ? hésita le garçon.

    — Je n’ai regardé que la période qui… m’intéressait.

    Il soupira.

    — Tu as vu Yashamaru ? demanda-t-il.

    — Ton oncle, c’est ça ?

    — Oui. C’était la seule personne qui me témoignait de l’amour. Et, un soir, il a tenté de m’assassiner, ordre de mon père. Je… et ce soir-là, il m’a dit que ma mère ne m’avait jamais aimé. Que lui non plus ne m’avait jamais aimé. C’est là que j’ai changé. Lorsqu’un enfant, qui est déjà détesté, apprend que les deux seules personnes qu’il croyait l’aimer sont aussi ses ennemis… mon enfance n’a pas été des plus joyeuses, c’est sûr.

    Michiko battit des paupières.

    — Et maintenant, dit-elle, es-tu toujours aussi malheureux ? Ou te sens-tu aimé ?

    — Naruto m’a fait ouvrir les yeux. Ce garçon qui souffrait pour moi alors que je tentais de le tuer… Il a tout fait changer. Mais, continua-t-il, tu y as participé aussi, Michiko. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je ne pouvais pas te laisser te faire tuer, pendant la mission des bandits notamment.

    — Es-tu toujours aussi malheureux ? insista la jeune fille.

    — Non.

    Alors, la jeune kunoichi lui adressa un sourire, et recula d’un pas.

    — Tu ne mérites pas de souffrir encore, comme tu as souffert étant enfant. Tu mérites d’être aimé.

    — Merci, murmura-t-il.

    Il éleva ensuite la voix :

    — Nous devrions aller retrouver ton frère, sinon je crois qu’il me donnera en guise de nourriture pour les vautours.

    Elle acquiesça, annula sa technique de température qui maintenait toujours le sable de Gaara au sol, et ils reprirent la direction du village. En chemin, elle demanda :

    — Me fais-tu confiance maintenant ? J’avoue que je suis plutôt fière d’avoir réussi à te mettre par terre… mais sur un combat plus long je n’aurais pas gagné.

    — Comme je l’ai dit, je ne te demandais pas de m’envoyer à l’hôpital. Mais tu m’as prouvé que tu avais des ressources. Ton seul problème… c’est le Taijutsu.

    — Je ne m’aventure jamais au corps à corps.

    — C’est bien ce que je te dis. Mais ça peut devenir problématique, si tu as un adepte du Taijutsu en face de toi. S’il se rapproche trop près, tu es fichue.

    — Dixit monsieur qui, si Chiyo n’avait pas été là, serait en train de se faire dévorer par les insectes ? fit Michiko, une once de malice dans la voix, avant de reprendre son sérieux. C’est pour ça que, dès que possible, je me clone. Pour que mon double puisse m’aider dans ce genre de situation.

    — C’est une bonne idée, mais tu gaspilles pas mal de chakra en faisant ça.

    — Bon, d’accord, soupira-t-elle. J’essaierai de m’entraîner au Taijutsu dès que possible.

    — D’accord. Quand t’es-tu clonée, tout-à-l’heure ?

    — Lors de ma première technique d’orage. Le but premier de cette technique est de réduire la visibilité de l’adversaire, alors j’en ai profité pour me cloner à ton insu.

    Gaara ne dit rien pendant quelques minutes, pensif.

    — Tu ne maîtrises pas le Suiton, Michiko ? demanda-t-il enfin.

    Elle sembla surprise.

    — Non, mon affinité est le Fûton. Pourquoi ?

    — D’où sort la pluie, lors de ta technique d’orage dans ce cas ?

    — Un orage se créé en fonction de la température au niveau du sol, et au niveau de l’air en altitude. Et, en effet, en fonction de l’humidité.

    — Alors… ?

    — Je ne maîtrise pas le Suiton à proprement parler, mais dans certaines techniques –celle de l’orage par exemple-, je peux modifier l’humidité de l’air afin que la technique fonctionne. Dans le clan Anzai, reprit-elle, nos affinités dominantes sont le Suiton et le Fûton. Grâce aux gènes « Suiton » de mes ancêtres je peux, effectivement, modifier l’humidité. Mais ceux qui maîtrisent le Suiton pourront aussi avoir quelques aptitudes réservées aux utilisateurs du Fûton, comme les gros coups de vent dans la technique de l’orage. C’est une question de gènes.

    — Je vois. (Il redressa la tête) Oh, je crois que ton frère n’est pas très content.

    Kazuki, en effet, arrivait vers eux les sourcils froncés.

    — Qu’est-ce que vous fichiez ?!

    — Tout va bien, nii-san, répondit Michiko. Gaara voulait voir comment je me battais. On peut retourner à Konoha.

    — Attend, la coupa Gaara.

    Il interpella alors quelqu’un qui passait dans la rue.

    — Tu as encore mal à l’épaule, n’est-ce pas ? expliqua le jeune Kazekage, tandis que « quelqu’un », qui était manifestement ninja médecin, les rejoignait.

    L’inconnu toucha l’épaule de Michiko et dit :

    — Déboitée, hein ?

    Il tira alors le bras de Michiko. On entendit alors un petit craquement, puis il utilisa son chakra médical pour réparer les tissus intérieurs. La douleur s’évanouit et Michiko poussa un petit soupir de soulagement.

    Elle et Kazuki dirent au revoir à Gaara, puis repartirent vers le pays du Feu.

    ------------------

    J'crois que j'ai jamais autant décrit un combat //mur//... nan mais en vrai c'est trop dur de décrire un combat sans images pour expliquer l'action. D8


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    Michiko attendait, assise à l’ombre d’un arbre, à la frontière du pays du Feu.

    #flashback#

    — Toi, Michiko, tu es demandée ailleurs, dit Tsunade.

    — Je ne peux vraiment pas aller avec Arina et Michiyo ? On ne peut pas envoyer quelqu’un d’autre ? marmonna la jeune fille.

    — Non, tu as été demandée pour cette mission.

    Michiko soupira.

    — Bon. Qu’est-ce que je dois faire ?

    — Tu dois te rendre à Suna.

    Une boule se forma dans la gorge de Michiko. « Suna ? »

    Tsunade continua :

    — Suna et Konoha sont alliés, tu le sais. Par conséquent, nous échangeons nos informations sur nos ennemis communs, ici l’Akatsuki. Tu vas devoir transmettre ce rouleau (elle posa un rouleau scellé sur le bureau) au Kazekage.

    — Pourquoi ne pas envoyer un oiseau messager ? Cela irait plus vite non ?

    Tsunade soupira.

    — Parce que ces informations ont été obtenues au prix de plusieurs pertes, dans nos deux camps. Et cela me dérangerait que ces informations que nous avons obtenues au prix de nombreux sacrifices tombent aux mains des autres. Et il est bien plus facile d’intercepter un oiseau qu’un shinobi.

    — OK. Et pourquoi c’est moi qui dois y aller ?

    — Tu m’en poses des questions, Michiko ! Officiellement, c’est parce qu’avec tes invocations, tu peux te rendre à Suna plus rapidement. Mais, (un petit sourire se dessina sur son visage) en réalité, c’est le Kazekage qui t’a demandée.

    Michiko se mordit la lèvre inférieure.

    — Bon, continua la Hokage, et, toujours par mesure de précaution, tu ne dois pas y aller seule. Je crois que ça devrait te plaire, dit-elle, toujours en souriant. Il te retrouvera à la frontière. Pars maintenant !

    Michiko haussa un sourcil, mais quitta le bureau sans poser plus de questions.

    #Fin du flashback#

    Elle entendit alors des bruits de pas derrière elle. Elle se leva et se retourna d’un coup, un kunai dans la main.

    — Hey, calme-toi, sœurette !

    Kazuki émergea de l’ombre.

    — Kazuki ?! s’exclama Michiko, surprise. Qu’est-ce que tu fais là ?

    — Je viens avec toi, bien sûr.

    — C’est toi qui… ?! Mais tu es un nukenin !

    — Nukenin, mais toujours au service du village. A moi aussi, le Hokage donne des missions !

    Michiko lui adressa un sourire.

    * * * *

    Ils durent s’arrêter quelques heures plus tard pour passer la nuit. Michiko s’assit en tailleurs par terre, et fronça les sourcils.

    — Nii-san… je n’avais pas vu ça avant à cause de tes vêtements foncés mais… tu saignes ?

    Elle pointa alors du doigt une tâche rouge au niveau de l’estomac de son frère.

    — Oh, fit-il en baissant les yeux. C’était en venant te trouver, je crois que je suis tombé sur un piège qui avait été posé là, et je me suis fait toucher par un kunai. Je me suis changé là-bas, avant de te trouver.

    — Enlève ton haut, ordonna Michiko en fixant ses yeux.

    — Pardon ?

    — Enlève ton haut ! Je ne suis pas ninja médecin, alors je ne peux pas te soigner comme ça… mais il faut éviter que ta blessure ne s’infecte.

    Elle fouilla dans son sac, et sortit une plante.

    — Sachiyo m’a dit que cette plante servait de désinfectant.

    Kazuki soupira, et retira son haut.

    Pendant que Michiko le soignait, elle lui parlait :

    — Depuis quand es-tu musclé comme ça ?

    Kazuki sembla surpris par sa question.

    — Euh… je ne sais pas.

    — Kazuki.

    — Quoi ?

    — Ne me dis pas que tu es célibataire ?

    Kazuki faillit s’étouffer.

    — Mais qu’est-ce que tu racontes ! Je le savais, on t’a fait un lavage de cerveau. Non, je n’ai personne.

    — Bon. Alors ne me dis pas que les filles ne te courent pas après ?

    Kazuki fit une pichenette sur le front de la jeune fille.

    — Hé, dit-il. Pourquoi tu me poses ces questions ?

    — Je m’intéresse à ce qu’est devenu mon frère, répliqua Michiko. Je ne pensais pas que tu serais encore tout seul. Surtout avec un corps pareil, regarde-toi !

    Kazuki soupira.

    — Bon, d’accord. Les filles me courent après, et c’est plutôt lourd à la longue. Et toi ? dit-il en changeant de sujet. Tu en es où ?

    — Question vie amoureuse ? fit Michiko sans lever les yeux vers lui, en appliquant un pansement sur sa plaie. Nulle, comme depuis seize ans maintenant.

    — Tu trouveras.

    — Toi aussi, répondit-elle en souriant.

    * * * *

    Ils arrivèrent à Suna deux jours plus tard. On les conduisit vers le bureau du Kazekage, même si Michiko se souvenait du chemin, comme elle y était déjà allée au temps où c’était encore le père de Gaara qui était le chef du village.

    Lorsque Kazuki et Michiko entrèrent, Gaara était manifestement en train de s’occuper de la paperasse. Il leva les yeux vers eux, puis se mit debout, les mains appuyées à plat sur son bureau.

    — Vous êtes là, dit-il, avant de tourner son regard vers Kazuki. Tu es le frère de Michiko, n’est-ce pas ?

    Kazuki approuva d’un signe de tête, tandis que Michiko croisait les bras sur sa poitrine.

    — Hé, fit-elle. Comment ça se fait que le monde shinobi entier semble être au courant que mon frère est toujours vivant alors que moi je ne l’ai retrouvé qu’il y a une semaine ?

    Kazuki ébouriffa les cheveux de sa sœur tandis qu’un petit sourire se dessinait sur le visage de Gaara. Celui-ci répondit :

    — Tsunade m’a dit qui il était, et que ce serait lui qui viendrait avec toi pour cette mission.

    Michiko fouilla alors dans son sac, et sortit le parchemin que lui avait donné Tsunade. Le jeune Kazekage fit le tour du bureau et se planta devant le frère et la sœur. La jeune fille lui donna le parchemin.

    — Il y a du nouveau à Konoha, concernant l’Akatsuki ? demanda Gaara, en allant reposer le rouleau sur son bureau.

    — Ce sera surement indiqué dans ce document, mais l’un de nos jônins est mort dans un combat contre l’un des duos de l’Akatsuki.

    Kazuki donna un coup de coude à Michiko.

    — Tu as oublié l’oiseau.

    — Ah, oui !

    La jeune fille fouilla à nouveau dans son sac, et sortit un autre parchemin, plus petit, qu’elle donna à Gaara.

    — Pendant notre voyage dans le désert, Tsunade-sama nous a envoyé un autre parchemin. Probablement des nouveautés de dernières minutes. Je ne sais pas ce qu’il en est.

    Gaara déroula le parchemin, et le lut silencieusement.

    — Ils sont morts, dit-il simplement, à la fin de la lecture.

    — Qui ?

    Un frisson de peur parcourut la colonne vertébrale de Michiko.

    — Les deux membres de l’Akatsuki qui ont tué votre jônin.

    — Oh, fit juste Michiko, avec un soupir de soulagement.

    Gaara posa le petit rouleau à côté du premier.

    — Merci, dit-il.

    Puis, il hésita un instant, puis posa sa main sur l’épaule de Michiko. Il tourna les yeux vers Kazuki et dit :

    — Puis-je te l’emprunter un instant ?

    — Pour quoi faire ? dit Kazuki d’un ton soupçonneux.

    — Je te la rendrai en un seul morceau, assura Gaara avant pousser Michiko vers la sortie.

    Kazuki leva les yeux au ciel.

    Michiko et Gaara sortirent dehors, et s’éloignèrent des habitations. Lorsque le jeune Kazekage s’arrêta, Michiko regarda autour d’elle et reconnu l’endroit : c’était le terrain d’entraînement, où elle, Michiyo et Arina avait pour la première fois vu l’équipe de Gaara. Elle ouvrit la bouche :

    — Gaara, qu’est-ce qu’on…

    Mais elle ne finit pas sa phrase. Le souffle coupé, elle se plia en deux, les mains sur son ventre, où elle avait l’impression de s’être prit un coup de poing.

    L’auteur de ce coup voletait encore près de ses pieds.

    C’était du sable.

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    Ahahahahahah //mur// j'suis sûre que vous ne vous y attendiez pas à celle-là. //BAF//


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    Lorsqu’Arina revint au village, c’était l’apocalypse. Non pas parce qu’elle s’était absentée, mais parce qu’il y avait eu une bataille… et des pertes. Elle s’approcha de Michiko et de Michiyo :

    — Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi Shikamaru a l’air d’avoir envie de se jeter du haut des statues dans la Vallée de la Fin ?

    La blonde tourna les yeux vers elle :

    — C’est Asuma-sensei. Kotetsu, Izumo, Shikamaru et lui étaient partis en mission pour arrêter deux membres de l’Akatsuki et… et Asuma a péri au cours de ce combat.

    — Oh…

    Michiko soupira.

    — Je crois que Shikamaru, Chôji et Ino iront venger Asuma. Et franchement, quand on entend parler des méthodes de combat de ces membres de l’Akatsuki… il y a de quoi s’inquiéter.

    — Où est Yamato-sensei ? Ils feraient mieux d’envoyer des jônins pour ça non ?

    — Il est avec Naruto il me semble, répondit Michiyo. Et ça compte beaucoup pour Shikamaru… qu’eux trois participent à la mission.

    — Je comprends. Il faut que nous allions les aider ! s’exclama la brune. La mort d’Asuma-sensei ne doit pas rester impunie…

    — Je suis d’accord. Venez, on va voir Tsunade, pour lui demander la permission de les accompagner.

    * * * *

    — Mais pourquoi ?! s’exclama Arina en posant ses mains à plat sur le bureau de Tsunade. Shikamaru, Ino et Chôji sont nos amis, on doit les aider !

    Tsunade soupira.

    — Arina, vous êtes déjà assignées à d’autres missions.

    — Mais…

    — Je suis très attristée par la perte d’Asuma, moi aussi. Mais le village ne peut pas s’arrêter de tourner à cause de cela. Tu comprends ?

    Arina soupira, et recula.

    — Ouais. Mais ils ne font pas y aller seuls, hein ?

    — Non. J’ai déjà demandé à Kakashi d’aller avec eux. Et puis, le connaissant (un faible sourire éclaira son visage), je pense que Naruto ira s’en mêler aussi, avec, par conséquent, Yamato à sa suite.

    Arina sembla un peu plus rassurée.

    — Bon. On a des missions ?

    — Toi et Michiyo, vous partez en mission avec Sachiyo. Allez la voir, elle vous expliquera tout. Allez, sortez.

    Michiyo et Arina sortirent donc, laissant Michiko seule.

    Arina soupira :

    — Ça m’énerve, j’aurais préféré aller avec Shikamaru. J’aimais bien Asuma-sensei.

    — Oui. Surtout qu’apparemment, il n’est pas mort sans douleur.

    — C’est horrible. Bon, il faut qu’on trouve Sachiyo.

    — Regarde, elle est là-bas.

    Sachiyo était adossée à un mur, près de l’entrée du bâtiment.

    — Ah, Michiyo, Arina, je vous attendais.

    — Alors, c’est quoi, cette mission ?

    — Il y a un petit village dont le chef est malade… personne n’arrive à le soigner.

    — Pourquoi on doit venir ? On n’est pas ninjas médecin, nous, fit Arina, avant de se prendre un coup de coude de Michiyo.

    — C’est la procédure habituelle. On n’envoie jamais un ninja seul en mission. Vous êtes en quelque sorte mon escorte.

    — Bon. Et où se trouve ce village ?

    — Pas très loin d’ici. Dans une forêt. Mais une fois là-bas, ne touchez rien, c’est dans une zone où il y a beaucoup de plantes empoisonnées. Mais il y a aussi de puissant remèdes, et il faut faire attention à ne pas les abîmer.

    Sur ces mots, elles quittèrent le village.

    * * * *

    — Il faut d’abord trouver le village…

    — On ne devrait pas d’abord chercher des remèdes ? Ça irait plus vite de les administrer directement en arrivant, fit Arina.

    — Non, justement, car on chercherait dans le vide, je ne sais pas du tout quel type de plante chercher, il faut voir de quoi souffre cet homme plus précisément, répondit Sachiyo.

    * * * *

    — Sachiyo… c’est quoi cette plante ? dit Arina en pointant une fleur colorée et avec une forme étrange.

    Sachiyo se tourna vers la plante.

    — Arina, n’y touche surtout p…

    Mais la brune avait trébuché sur une racine, et était tombée sur la fleur. Elle ne se releva pas.

    — Oh non ! s’exclama Sachiyo. Le remède de cette plante ne se trouve pas dans ce type d’environnement… pas sous les arbres…

    — Tu veux que j’aille chercher ? proposa Michiyo.

    — Non, c’est moi qui dois y aller. Surveille Arina.

    Le bout des doigts de celle-ci avait commencé à prendre une teinte verdâtre.

    La fille aux cheveux noirs s’éloigna en courant. Elle courait en se fiant à son instinct, et en se concentrant sur les émanations des plantes. Elle s’arrêta alors dans une clairière, où poussait une fleur… qui avait une émanation totalement différente des autres. C’était celle-ci, elle le savait. Mais ça semblait trop facile étant donné la forêt où elle se trouvait actuellement. Elle s’approcha de la plante, en scrutant le couvert des arbres, au cas où. Elle entendit un bruissement. Elle sortit un kunai, et se tourna vers l’origine du bruit. Une silhouette en sortit. La jeune fille en resta bouche bée.

    — I…Itachi ?

    L’Uchiwa rejoignit Sachiyo, avec un air impassible.

    — Qu’est-ce que tu fais là ? marmonna-t-elle.

    — Malheureusement, cela ne te regarde pas.

    — Tu es seul ?

    — Oui. Et toi, que fais-tu là ?

    — Je cherche une plante.

    — Un remède ?

    — Oui. Je l’ai trouvée, mais ça me semble trop facile vu la réputation qu’a cette forêt.

    Itachi ne répondit pas. Il fixait un point dans la forêt.

    — Dit-moi, Sachiyo… as-tu toujours autant peur des araignées ?

    La jeune fille fut surprise de la question.

    — Euh… oui, pourquoi ?

    — Tu es assez mal tombée alors. Cet endroit grouille d’araignées.

    Sachiyo pâlit légèrement.

    Un buisson remua. Un dizaine d’araignées en sortit. Puis une vingtaine.

    La jeune fille aux cheveux noirs ne pouvait plus bouger, elle était tétanisée.

    Itachi observait le visage de Sachiyo. Il tourna alors son regard vers la plante qu’elle avait voulu cueillir… ramassa celle-ci, la fourra dans la main de Sachiyo, et se tourna vers les araignées. Il composa des signes, et lança :

    Katon ! Goukakyuu no Jutsu ! Technique de la boule de feu suprême !

    Les araignées succombèrent à l’attaque d’Itachi. Mais…

    — Tu viens de tuer mes enfants. Tu ne t’en tireras pas comme ça.

    Une autre araignée surgit d’entre les arbres. Elle était énorme.

    Cette fois-ci, Sachiyo s’effondra à genoux.

    Itachi lança quelques Kunai sur la créature, sans succès. Il activa son Mangekyô Sharingan, et décida d’en finir rapidement, en utilisant Amaterasu, une technique provoquant des flammes noires qui ne s’éteignaient pas, et engloutissaient tout, même d’autres flammes. Une fois le monstre mort, il se tourna vers Sachiyo, qui fixait l’araignée bouche bée.

    Itachi tendit la main à Sachiyo pour l’aider à se relever.

    — M…merci Itachi, marmonna-t-elle.

    Le jeune homme ne répondit pas.

    Puis d’un coup, Sachiyo se souvint qu’Arina était toujours en train d’agoniser.

    — Ah oui, je dois y aller !

    Elle repartit en courant vers les arbres, avant de s’arrêter à nouveau, de se retourner vers Itachi, et de dire :

    — A bientôt, Itachi-san !!

    Et elle repartit.

    Itachi la regarda disparaître entre les arbres. Il esquissa un sourire, puis disparut à son tour.

    * * * *

    — Sachiyo ! Alors, tu as trouvé la plante ?

    — Oui !

    Avec la plante qu’Itachi lui avait donnée, et avec quelques herbes qu’elle avait dans son sac, Sachiyo prépara l’antidote, qu’elle administra à Arina. La respiration de celle-ci fut plus régulière, et quelques minutes plus tard elle ouvrit les yeux.

    — Qu’est-ce qu’il s’est passé ? bredouilla-t-elle.

    — Tu t’es faite empoisonnée… es-tu en état de marcher ?

    — Oui…

    Arina se releva, puis les filles repartirent.

    Une demi-heure plus tard, elles arrivèrent au petit village…

    Deux gardiens en gardaient l’entrée.

    — Vous êtes de Konoha ? demanda l’un d’eux.

    — Oui. Nous venons pour…

    — Allez-y, entrez.

    Elles rentrèrent donc, et n’eurent aucun mal à trouver la maison du chef, qui était de loin la plus imposante du village… en vérité, c’était plutôt un palais.

    Elles se présentèrent aux gardes qui en gardaient l’entrée, puis se rendirent, guidées par des servantes, dans la chambre du malade où celui-ci se reposait en compagnie de sa femme.

    — Vous êtes les envoyées de Konoha ? demanda celle-ci.

    — Oui.

    — Je ne pensais pas que vous seriez si jeunes… j’imaginais des gens plus expérimentés…

    — Ne vous fiez pas aux apparences, les plus âgés ne sont pas forcément les plus doués en médecine.

    — Je sais que si Tsunade vous a envoyé, c’est qu’elle a confiance en vous. Je remets donc le sort de mon mari entre vos mains…

    — Je ferai de mon mieux, dit la fille de Tsunade.

    Sachiyo s’approcha du malade, et l’examina. Il avait des sortes de boutons sur le visage, des boutons un peu violacés…

    — Je connais ces effets… et la plante qui pourrait le soigner. Je vais en chercher, je n’en ai pas sur moi… fit Sachiyo.

    — Hé, moi je n’ai rien fait ici depuis le début ! lança Michiyo.

    — Moi non plus, marmonna Arina.

    — Toi, Arina, vu ta maladresse et ce qu’il s’est passé tout-à-l’heure, je ne vais pas te laisser aller dans la forêt. Michiyo… vas-y.

    — Décris-moi la plante…

    Sachiyo la lui décrivit, et Michiyo repartit dans la forêt.

    Elle regardait sous les buissons, derrière des pierres, et mêmes dans les creux des arbres, sans résultat. Elle se souvint alors que Sachiyo lui avait dit que cette plante avait une émanation douce. Elle se concentra, puis fut frappée par le nombre d’émanations douces qu’elle percevait. À vrai dire, il n’y en avait qu’une seule. Elle s’approcha, souleva des feuilles mortes, et découvrit la bonne plante entre des racines. Elle la cueillit, puis repartit vers le village.

    Elle courut jusque dans la chambre du malade, où elle donna le remède à Sachiyo, qui soigna son patient. C’était une manœuvre plutôt délicate, alors cela prit environ une demi-heure. Lorsqu’elle eut fini, le couple les remercia chaleureusement. Elles passèrent la nuit dans ce village, le voyage de nuit dans cette forêt n’étant pas franchement recommandé, et le lendemain elles purent repartir vers Konoha.

    ------------------

    Si vous vous souvenez bien, cette mission était déjà dans mon ancienne fic. Mais ça m'évite d'en inventer une autre //mur//


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  • (MDRR. Pardon, mais c'était trop tentant, avec ce chapitre. Source : link)

    Une semaine environ s’écoula.

    Comme elle n’était pas en mission, Arina était sortie du village et se dirigeait vers la frontière du pays du feu. Elle savait que Michiyo s’énerverait encore si son absence était remarquée… mais tant pis. Apercevant la forêt à laquelle elle avait pris l’habitude de se rendre, elle accéléra le pas. Finalement, elle arriva, essoufflée, au pied du grand chêne.

    — Je pensais que tu ne viendrais pas, fit une voix droit devant elle.

    — Pardon Deidara, mais on m’a posé des questions quand je suis sortie du village.

    Deidara sortit de l’ombre, les bras croisés.

    — Bah, peu importe. Tu as fait ce que je t’avais demandé ?

    — Hum, oui, mais ce n’est pas très efficace.

    — Ne t’inquiète pas, c’est normal, hmm.

    — Je sais, mais c’est long.

    — Cela ne fait que quelques mois que tu t’entraînes avec moi Arina, hmm.

    — En plus, ce n’est pas le Doton que je veux maîtriser ! Je veux…

    — Arina, tu ne pourras pas maîtriser le Bakuton comme moi, hmm ! s’énerva Deidara.

    — Oui, je sais, je sais, parce que je ne maîtrise ni le Doton, ni le Raiton… mais bon. Maîtriser le Doton, ça ne m’intéresse pas spécialement !

    — Si tu maîtrisais le Doton, tu pourrais avoir un Kekkai Genkai, Arina ! En plus, le Doton est beaucoup plus simple à apprendre que les autres affinités.

    — Donc, tu es en train de me dire que je suis une bonne à rien.

    — Non. Mais tu n’y mets pas de la bonne volonté. Le Doton peut s’apprendre à n’importe qui, même ceux qui n’ont pas ce type de chakra à l’origine.

    Arina poussa un soupire.

    — Je ne t’ai jamais posé la question mais… pourquoi tu m’entraînes, moi ?

    — Hmm… tu es intéressante comme fille. De base, je déteste le clan Uchiwa…

    — Merci, moi aussi je t’aime.

    — Mais toi, continua-t-il comme s’il n’avait pas entendu, tu n’es pas comme… ton frère.

    — Lequel ?

    — Hm, les deux. Mais je n’ai jamais rencontré Sasuke, alors je ne peux me fier qu’à ce que j’entends dire. Non, je te parle surtout d’Itachi. A vrai dire… je le déteste.

    — Que t’a-t-il fait ?

    — Il m’a fait rentrer plus ou moins de force dans l’Akatsuki. Lui et ses maudites pupilles, marmonna-t-il.

    — La ferme. Je t’interdis de parler de ces pupilles… de mes pupilles ainsi.

    Arina activa alors ses Sharingan.

    — Ne perdons pas notre temps, dit Deidara. Tu dois maîtriser le Doton, comme ça, après, tu pourras t’entraîner à la maîtrise du Yôton, la lave.

    Arina soupira, et désactiva ses pupilles.

    — Tu m’énerves, avec ton Doton. (Elle s’assit en tailleurs par terre) D’ailleurs, pourquoi tu m’entraînes là-dedans ? Sérieusement.

    — Tu sais très bien pourquoi, Arina, hmm, dit Deidara en détournant un peu les yeux.

    Les joues de la jeune fille chauffèrent un peu. Puis, sans plus discuter, elle recommença ses exercices.

    Deidara, de son côté, jouait avec son argile. Il lui faisait changer de forme, tantôt un oiseau, tantôt un dragon.

    Soudain, il fit tomber son œuvre près du pied droit d’Arina. Il tendit la main pour la récupérer, mais Arina avait fait la même chose : leurs mains s’entrechoquèrent. Arina recula brusquement la sienne.

    — Pardon, s’excusa Deidara, en récupérant son œuvre.

    La jeune fille tendit à nouveau les doigts, vers la main droite de Deidara.

    — C’est quoi ? demanda-t-elle en montrant une bague qu’il portait à son index.

    — Oh… c’est l’une des bagues que porte chaque membre de l’Akatsuki.

    — Pourquoi « Azur » ?

    — Je ne sais pas. Maître Sasori m’a déjà dit que c’était une couleur qui me correspondait…

    — Sasori, hein… (un sourire moqueur éclaira le visage d’Arina) Tu es amoureux de lui ?

    Deidara faillit s’étouffer.

    — Quoi ?! On me dit souvent que je ressemble à une fille, mais quand même !

    — Allez Deidara, tu n’as pas à avoir honte, continua la jeune Uchiwa tout en souriant.

    — Je ne peux pas être amoureux de Maître Sasori ! s’indigna le jeune homme.

    — Ahah, j’ai trouvé ton point faiiible, s’écria fièrement Arina. Sasori, Sasori, Sasoriii !

    — La ferme !

    Arina lui tira la langue, se releva, et fit un pas en arrière. Deidara, pour l’empêcher de s’enfuir, lui attrapa le poignet. Le sourire sur le visage de la jeune fille s’effaça, et elle baissa les yeux vers la main de Deidara. Le visage de la kunoichi vira au rouge pivoine.

    — D…Deidara… ta… ta main.

    — Oh je… pardon. (Il lâcha le poignet d’Arina) J’avais oublié.

    — Comment peux-tu oublier que tu as des bouches, et par conséquent des langues au creux de tes paumes ?!

    — Pardon, dit-il pour la énième fois.

    — Deidara, tu t’excuses tout le temps ! A chaque fois que je te vois, tu…

    Elle ne finit pas sa phrase. Le jeune membre de l’Akatsuki s’était relevé et avait posé ses lèvres sur le front d’Arina.

    Dans la panique, Arina tenta le seul moyen qu’elle avait pour faire réagir Deidara :

    — Euh… euh… Sasori ?

    Le jeune homme recula effectivement de quelques millimètres :

    — Arina. Je. N’aime. Pas. Sasori. C’est clair ?

    — Ç’aurait pu.

    — La ferme.

    Il recula définitivement cette fois-ci.

    — Essaie une dernière fois le Doton.

    Arina soupira, et composa quelques mudras. La dernière fois qu’elle l’avait fait, ça n’avait rien fait du tout, à part causer les rires de Deidara.

    Doton ! Doroheki ! Le mur de boue !

    Alors, un mur de terre apparut entre elle et Deidara. Celui-ci, d’un grand bond, sauta par-dessus celui-ci, et atterrit près d’Arina.

    — Je le savais. Ça a marché.

    — Qu’est-ce que tu veux dire ? fit la jeune fille en tournant les yeux vers le nukenin.

    — Parfois, il suffit d’une émotion forte pour y arriver.

    Le cœur d’Arina fit un bond dans sa poitrine.

    — Rentre chez toi maintenant, dit Deidara. De toute façon, Sasori va me tuer si je mets trop de temps à rentrer, soupira-t-il.

    — Sasoriii, sourit Arina, tirant la langue, avant de tourner le dos au garçon et de repartir vers Konoha.

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    Mdrr, ce chapitre est trop nul, y a zéro action //mur// mais fallait que je fasse un chap' avec eux deux, qu'on comprenne ce qu'il se passe.

    « parce que je ne maîtrise ni le Doton, ni le Raiton » pour ça... c'est qu'en fait, j'ai lu sur Naruto Wiki qu'on supposait que le chakra Bakuton de Deidara était un mélange entre le Doton et le Raiton xD


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  • (source : link)

    Après cela, Michiko et Kazuki revinrent vers « l’hôpital » du camp. Michiyo s’était relevée, et Emi remettait ses chaussures. Lorsque la rousse se redressa, elle poussa un soupire, et s’adressa à Michiko :

    — Zetsu n’a pas voulu faire ce que je demandais. Il a dit que c’était inutile.

    Michiko soupira à son tour.

    — Dans ce cas, il va falloir rejoindre les autres au plus vite…

    Emi hocha la tête et se remit debout. Les trois filles sortirent alors dehors, suivies de Kazuki. Michiko se retourna vers lui.

    — Nii-san, on va devoir y aller…

    Il acquiesça.

    — Bonne chance… et prenez soin de vous, murmura-t-il avant de disparaître.

    Michiyo tendis alors les mains vers Michiko et Emi.

    — Prenez-les, on ira plus vite.

    Les deux filles saisirent la main de la jeune Uzumaki et se téléportèrent avec elle.

    * * * *

    Ce n’était plus les mêmes personnes à l’entrée du village de Kusa. Certes, Naruto, Sakura et Arina étaient toujours là. Mais Deidara et Sasori s’étaient volatilisés.

    — Rah, ils m’ont lâchée, ces idiots ! pesta Emi. Bon, (elle frotta l’arrière de son crâne) je vais devoir aller les retrouver… pff, Sasori nii-san, t’es vraiment pénible. Sur ce, j’y vais !

    Et elle disparut.

    Deidara et Sasori avaient disparu, mais il y avait deux autres personnes. Michiko reconnu Yamato, mais elle ne connaissait pas le deuxième garçon.

    — Yamato-sensei ! s’exclama Michiyo. Que faites-vous… ?

    — Ah, vous tombez bien ! Je viens de passer un savon à ces trois jeunes gens, fit Yamato en faisant un vague geste vers Arina et les deux autres.

    — Oh non, pas un savon de Yamato-sensei… se plaignit Michiko.

    Les trois filles avaient pris l’habitude de redouter les colères de Yamato, qui étaient assez effrayantes.

    Donc, le sensei leur fit la leçon, par rapport au fait de s’allier à l’Akatsuki, de leur faire confiance sur une mission aussi importante.

    — D’accord, d’accord, marmonna Michiyo. Et la mission, qu’en est-il de la mission ? Pourquoi vous êtes là ?

    Yamato soupira et croisa les bras.

    — On est demandé pour une autre mission.

    — Mais on n’a même pas fini celle-là !

    — La suite de cette mission sera pour des membres de l’ANBU, cela ne relève plus de votre niveau…

    — …pourquoi vous n’avez pas envoyé les membres de l’ANBU tout de suite ?

    — Parce qu’à l’origine, vous étiez censés rencontrer notre informateur ici ! Mais par mesure de sécurité, on ne vous l’a pas dit. Mais… nous avons retrouvé cet informateur il y a peu, assassiné. C’est pour ça que je suis venu vous retrouver. Heureusement –si je peux dire ça comme ça-, avant de mourir, notre informateur nous a laissé les informations que nous avions besoin de savoir. Ne vous en faites pas pour Konoha, l’ANBU se chargera de cette histoire.

    Un silence s’en suivit.

    — Et sinon, qui est-ce ?

    Michiko fit un geste de la main en direction du garçon à la peau très blanche et aux cheveux noirs, qu’elle ne connaissait pas.

    — Ah oui. Je vous présente Saï. Et il sera (il se tourna alors vers Naruto et Sakura) le nouveau membre de la team Kakashi.

    Tous les deux affichèrent un air choqué. Jamais ils n’auraient pensé que Sasuke serait remplacé un jour.

    — Et d’ailleurs, en parlant de ça… Je dois vous annoncer que Kakashi est à l’hôpital.

    — Pourquoi ? s’écria Naruto.

    — Suite à sa dernière mission, dans laquelle il a trop utilisé son Sharingan, il doit impérativement se reposer, ordre de Tsunade. Par conséquent… J’ai été choisi pour être le nouveau dirigeant de la team Kakashi.

    — Quoi ?! s’exclama Michiyo. Mais vous nous avez déjà, ce n’est pas un peu trop d’avoir trois autres ninjas à gérer ?

    — Michiyo… j’ai été choisi pour une raison précise qui ne te concerne pas, mais qui concerne Naruto.

    Naruto redressa la tête.

    — Eh bien justement, reprit la sœur de celui-ci. Naruto est mon frère, et vous êtes mon sensei. Je suis on ne peut plus concernée.

    — Dans ce cas je t’expliquerai plus tard. Bon, nous devrions y aller.

    — Aller où, au juste ?

    — Une cachette d’Orochimaru a été repérée pas très loin d’ici. Tsunade-sama a pensé que c’était le moment ou jamais pour récupérer Sasuke.

    — Sasuke ? murmura Sakura.

    Michiyo et Michiko se lancèrent un regard.

    — Justement, à propos de ça…

    — Quoi, Michiyo ?

    — Sasuke… on l’a croisé tout-à-l’heure.

    — Vous rigolez ?! s’écria Naruto en écarquillant les yeux.

    — Naruto, est-ce que j’ai pour habitude de te mentir ? fit Michiyo.

    — Non, mais…

    — C’est pour ça que nous avons mis plus de temps que prévu. Nous avons dû… nous battre. Et franchement… aucun de nous n’arrive à la cheville de Sasuke, si vous voulez mon avis.

    — Alors, que fait-on ? fit Arina.

    — Nous devons essayer, c’est notre mission, répondit Yamato.

    Ils se mirent alors en route.

    * * * *

    Ils arrivèrent alors sur un terrain plus rocailleux. Entre temps, Arina avait expliqué que Sasori et Deidara s’étaient volatilisés peu avant l’arrivée de Yamato et de Saï, Deidara avait marmonné quelque chose qui ressemblait à « Nibi ».

    Et entre temps, ledit Saï ne s’était pas attiré les sympathies de ses camarades. En réalité, c’était un garçon qui avait été « éduqué » dans le but qu’il n’éprouve aucun sentiment, et qu’il devienne ainsi une véritable machine à tuer. Par conséquent, ses faux sourires avaient le don d’énerver Sakura au plus haut point.

    Yamato, qui avait envoyé son clone en éclaireur pour trouver l’emplacement exact de la cachette d’Orochimaru, fit un trou dans la terre afin d’accéder au repaire par en-dessous. Ensuite, avec ses techniques Mokuton, il perça un autre trou dans la pierre et ils purent ainsi pénétrer dans le repaire.

    A l’intérieur, c’était un vrai labyrinthe. Il y avait des couloirs, tous à intervalles réguliers, des portes, toutes à intervalles réguliers, les murs étaient du même gris, avaient tous le même motif, étaient tous éclairés avec des petites bougies.

    — Dites, dit alors Saï, pourquoi vous voulez absolument ramener Sasuke ? Il a déserté le village de son propre gré. De plus, il représente potentiellement un danger pour le village. Alors, pourquoi ne pas l’éliminer ? Ce serait plus simple que de…

    Mais il ne finit pas sa phrase, car les yeux de Naruto, Sakura et Michiyo lancèrent des éclairs dans sa direction. Si les yeux pouvaient créer des flammes, Saï ne serait plus qu’un petit tas de cendres.

    — Sasuke est un ami précieux ! fit Naruto. Sasuke est la personne dont je me sens le plus proche. Sasuke… est mon meilleur ami !

    — Quand on attendait Michiyo et Michiko tout-à-l’heure, reprit Sakura, tu m’as dit que tu avais un grand frère. Tu sais ce que ça fait alors, d’avoir des sentiments fraternels ?!

    — Hmm, non. Enfin, peut-être. Je ne sais pas. (Il afficha un autre de ses faux sourires) Je n’éprouve pas de sentiments.

    — C’est tout bonnement impossible.

    — J’en suis la preuve vivante.

    — Et sinon, intervint Michiko, vous ne voulez pas qu’on débatte ailleurs, ou plus tard ? Je vous rappelle qu’on est dans le repaire d’un criminel de rang S.

    Yamato approuva d’un signe de tête.

    — Il va falloir qu’on se sépare, dit-il. Michiyo, Arina, Michiko, partez ensemble, dans le couloir de droite. Naruto et Saï, prenez celui du milieu. Sakura, tu viens avec moi.

    Ils partirent donc en courant dans les directions indiquées.

    Ils ouvraient toutes les portes qu’ils croisaient, espérant voir Sasuke au fond de l’une d’elle, et espérant aussi ne pas croiser Orochimaru ou encore son bras droit, Kabuto.

    Les trois filles n’avaient encore rien trouvé lorsque, au bout de longues et nombreuses minutes, elles entendirent une détonation.

    — Qu’est-ce que c’était ? fit Michiyo.

    — Une explosion, répondit Arina en tendant l’oreille.

    — Les autres ont peut-être des problèmes. Ça venait de la gauche, la prochaine fois qu’on croise un couloir qui tourne à gauche, on y va.

    Elles se remirent donc en route, courant plus vite. Elles bifurquèrent vers la gauche dès qu’elles le purent. Ensuite ce ne fut pas difficile de se repérer, puisqu’il y avait des courants d’air, pourtant anormaux dans un repaire fermé.

    — Regardez, il y a de la lumière !

    Elles avancèrent plus vite. L’explosion avait manifestement détruit une partie du repaire, et creusé un cratère. Elles pouvaient distinguer les silhouettes de Yamato, Naruto, Sakura et Saï au centre du cratère. Tous semblaient fixer un point en hauteur.

    Elles arrivèrent alors dans la zone illuminée par le soleil. Elles furent éblouies un premier temps, et protégèrent leurs yeux de la violente lumière.

    — Tient, toi aussi tu es de la partie, Bakarina.

    — La ferme, le cake ! marmonna automatiquement Arina, sans même tourner la tête.

    Puis soudain, son cerveau semblant tilter, elle retira son bras et battit des paupières. Elle leva les yeux en direction de la provenance de la voix en hurlant :

    — Sasu-cake ?!

    Michiko et Michiyo levèrent à leur tour les yeux.

    — Michiyo, dit Sasuke, tu tiens tant que ça à te faire tuer ? C’est la deuxième fois en une journée que tu me défies.

    — Hey, pourquoi c’est moi qui dois mourir ? fit Michiyo. Michiko aussi était là, pourquoi c’est pas elle ?!

    — Merci, chuchota Michiko.

    — Je t’en prie, répondit Michiyo avec un sourire, malgré la situation. Bon et sinon, perruche, tu penses vraiment être en état de te battre ?

    — C’est plutôt à moi de vous poser cette question, dit Sasuke. Tout-à-l’heure, si ce garçon aux yeux vairons n’était pas intervenu, vous seriez mortes, vous deux et l’autre fille. Ou du moins, dans un pire état que ça.

    — Pourquoi tu veux tuer les gens que tu apprécies ? dit Arina.

    — Je dois couper tous les liens qui m’ont uni à vous tous, afin de n’en avoir qu’un seul : la haine que j’éprouve envers Itachi. Pour cela… je dois commencer par tuer Naruto.

    — Franchement, Sasuke, je ne comprends pas l’ordre de tes priorités, fit Arina en croisant les bras. Pourquoi supprimer toute idée du bonheur ? Regarde, tu pourrais te marier avec Michiyo, avoir pleins d’enfants et tout et tout (elle s’arrêta un instant pour éviter un coup de Michiyo), avoir tes amis, et suivre ton objectif en parallèle. Comme tout le monde.

    — Je ne suis pas comme toi, Arina. Je ne vis pas dans un monde de papillons rose. Bon, Naruto (il se tourna vers le garçon blond). L’autre fois, dans la Vallée de la Fin. J’ai décidé de te laisser la vie sauve, par caprice.

    Alors, il descendit de son « perchoir », posa son bras sur l’épaule de Naruto et ajouta :

    — Aujourd’hui, c’est pas pur caprice que je vais te tuer. Tu voulais devenir Hokage, n’est-ce pas ? Tu aurais mieux fait de t’entraîner.

    — On n’est pas digne d’être Hokage si on laisse tomber ses amis, tu ne crois pas ? dit Naruto, sans bouger d’un millimètre.

    Sasuke sortit son katana. Mais…

    — Sasuke, ne les touche pas.

    Le garçon aux cheveux noirs soupira. Il se redressa mais plaça tout de même la lame de son katana contre la gorge de Naruto, avant de tourner la tête en direction de la voix qui l’avait interrompu.

    — Quoi, Orochimaru ?

    — Surveille tes mots, dit Kabuto en remontant ses lunettes sur son nez.

    — Nous aurons besoin d’eux, pour qu’ils se débarrassent de l’Akatsuki. Alors ne les abîme pas trop…

    — Pourquoi ? Nous pouvons nous charger d’Akatsuki nous-même.

    — Ce sont tous des ninjas de rang S, Sasuke. Laissons Konoha se charger de ça pour nous. Reviens.

    — Pff, pitoyable, marmonna Sasuke.

    Il rejoignit Orochimaru. Avant de disparaître, il dit ces mots :

    — Ce n’est que partie remise.

    Et les trois nukenins se volatilisèrent.

    Yamato soupira.

    — Bon, il semblerait que ce soit un échec. Rentrons à Konoha.


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