• Les deux garçons avançaient en trainant des pieds. Enfin, disons plutôt qu’ils trainaient des pieds, mais que c’était pour faire semblant, en réalité leur situation ne leur était pas désagréable. C’était familier, et puis assez drôle, en fait.

    — N’empêche, elle était particulièrement belle, celle-là, chuchota l’un d’eux.

    — Ouais, répondit l’autre. T’as vu la tête qu’a tirée Rogue ! C’était magnifique.

    — Taisez-vous, vous deux ! fulmina l’homme qui marchait devant eux.

    Il était pâle de peau, avait des yeux globuleux qui brillaient d’un mélange de colère et de joie. Il s’appelait Argus Rusard, et c’était le concierge de l’école. Les jumeaux Weasley passaient leur temps à essayer de l’éviter, mais ça ne marchait pas toujours. Comme ici, par exemple. Ils avaient fait exploser une Bombabouse dans un couloir menant aux cachots. L’odeur était affreuse, vraiment. Mais Rusard était arrivé à ce moment-là, et il avait intimé aux jumeaux de le suivre, les tirant par les oreilles s’ils ne marchaient pas assez vite.

    Finalement, le concierge ouvrit une porte. La pièce était basse de plafond, et sombre, faute de fenêtres. Les deux rouquins fronçaient toujours le nez de concert en sentant l’odeur de poissons frits qui régnait dans ce bureau. Contre trois des quatre murs, se trouvaient des étagères où étaient archivées les anciennes punitions infligées aux élèves –les Weasley le savaient, ils étaient en première année et avaient déjà remplie un quart d’une étagère à eux deux seuls-. Sur le quatrième mur, situé derrière le bureau du propriétaire des lieux, étaient accrochées chaînes et menottes merveilleusement bien lustrées. Tous les élèves de Poudlard savaient que Rusard rêvait que les anciennes punitions soient à nouveau applicables, à savoir par exemple pendre les élèves au plafond par les pieds.

    Il pondit tout un discours à Fred et George. Il les menaça de retenue, et puis même d’éventration. La routine, pour les jumeaux.

    Pendant que Rusard détaillait avec un ton joyeux comment il allait répandre leurs boyaux au soleil, Fred donna un coup de coude à George, et lui montra d’un signe de tête un tiroir sur lequel était écrit « Objets dangereux confisqués ». Un petit sourire malicieux se dessina sur le visage de ce dernier. Il fourra sa main dans sa poche, et saisit une autre Bombabouse. Il la jeta sous le bureau de Rusard, sauf que ce dernier l’avait vu faire. Tandis qu’un nuage de fumée accompagné d’une odeur pestilentielle apparaissait, et que Rusard venait secouer George dans tous les sens, Fred en profita pour ouvrir le tiroir et saisir le premier objet qui lui tomba sous la main, avant de le cacher sous sa cape et de revenir à sa place. Le concierge était retourné à son bureau, et était en train d’ajouter deux heures de retenue en plus à George.

    Ils purent sortir une demi-heure plus tard. Les heures de retenues étaient un moindre mal, après tout, ils avaient réussis à voler à Rusard un « objet dangereux ». Fred le sortit de sa robe de sorcier. C’était un vieux bout de parchemin vierge.

    — C’est quoi, ça ? fit George, intrigué.

    — Aucune idée. Il doit y avoir un moyen de l’activer, mais comment, je n’en sais rien.

    — Tiens, regarde, quelque chose est en train d’apparaître !

    Des tâches d’encre étaient en effet en train d’apparaître sur le parchemin jauni, formant des mots.

    Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue

    Tirent leur chapeau à Fred et George Weasley

    Pour avoir dérober à Argus Rusard

    La Carte du Maraudeur.

    Pour percer les secrets des plus grands Maniganceurs de Mauvais Coups de Poudlard

    Veuillez murmurer « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises ».

    N’oubliez pas, à la fin de son utilisation, de dire « Méfaits accomplis »

    Avant que Severus Rogue ne décide de vous enfermer dans un cachot pour possession de cet objet.

    — Trop cool, s’exclama Fred, des étoiles dans les yeux.

    George sorti sa baguette magique, tapota le parchemin et murmura la formule magique.

    Alors, ce qui semblait être une carte se dessina. Une carte de Poudlard et du parc. Des petits points bougeaient çà et là, à côté desquels on pouvait y lire un nom.

    — Wouah, on peut voir n’importe qui dans le château ! s’émerveillèrent les rouquins d’une même voix.

    — Regarde, Rogue tourne en rond dans le couloir de tout à l’heure. Tu crois qu’il est en train de nettoyer les restes de notre Bombabouse ? ricanna Fred.

    — Il attend peut-être qu’on revienne sur les lieux du crime.

    — Eh bien, il peut toujours attendre. Viens, il n’y a personne dans la salle de cours de McGonagall, allons cacher des Frisbee à dents de serpents dans les tiroirs de son bureau.

    « Méfaits accomplis ».


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  • Arina baissa les yeux vers sa grosse valise noire, pleine à craquer. Tellement pleine qu’elle devait prendre son livre sur l’Histoire de la Magie à la main.

    — Je crois que j’ai pris trop de choses, nii-san, dit-elle en regardant Itachi.

    — Tu es une fille après tout, marmonna Sasuke.

    — C’est quoi ces clichés, Sasuke ? répliqua Yumi en posant ses mains sur ses hanches.

    — J’ai vérifié vos valises, dit Itachi, et vous avez pris ce qu’il fallait. C’est bon.

    Arina regarda autour d’elle. La gare était bondée de moldus. Comment diable le train menant à Poudlard pouvait-il passer inaperçu ?! De plus… sur le billet il était inscrit « Voie numéro neuf trois-quarts », or, ladite voie n’existait absolument pas, ou bien la jeune fille brune devait aller d’urgence acheter des lunettes.

    — Où va-t-on, maintenant ? dit enfin Sasuke.

    — Il faudrait qu’ils corrigent leur faute de frappe, fit Arina en agitant son billet. La voie neuf trois-quarts, sérieusement…

    — Ce n’est pas une erreur, Bakarina, dit Yumi.

    Arina envisagea donc la seconde possibilité :

    — Il faut donc que j’achète des lunettes ?

    — Mais non, pouffa Itachi. Yumi, montre-leur.

    La jeune fille rousse attrapa alors son chariot plein d’affaire à deux mains, et se mit à courir en le poussant.

    — Attention Yumi, il y a un mur ! s’exclama Arina.

    Mais Yumi se volatilisa aussitôt qu’elle toucha ledit mur, situé entre les voies neuf et dix. La jeune brune battit des paupières.

    — Allez-y, suivez-la, ordonna Itachi.

    Les deux enfants s’exécutèrent, avant d’être suivis par leur grand frère. Ils arrivèrent alors sur un quai de gare encore plus bondé que celle des moldus. A leur gauche trônait une locomotive rouge vif, crachant des volutes de vapeur sur le quai neuf trois-quarts. Arina put y lire « Poudlard Express », écrit en lettres d’or.

    — Yumi, je te laisse t’occuper de Sasuke et d’Arina. Je dois aller dans le compartiment des préfets, dit fortement Itachi pour couvrir le brouhaha ambiant.

    Puis le jeune homme s’éloigna. Yumi poussa Arina et Sasuke en direction du train.

    Ils entrèrent dans l'un des wagons du Poudlard Express, à la recherche d'un compartiment vide. Malheureusement pour eux, la plupart était déjà plein. De plus, Arina en avait un peu marre de traîner sa grosse valise partout. Finalement, il ne restait qu'un compartiment occupé seulement par deux personnes. La brune reconnut tout de suite l'autre fille blonde qu'elle avait croisée chez Fleury et Bott. Elle ouvrit le compartiment, forçant Yumi et Sasuke à s'arrêter par la même occasion.

    — On peut venir ? Il n'y a plus vraiment de place dans les autres compartiments, demanda Arina.

    — Oh Arina, tu peux venir ! sourit Michiko.

    Les Uchiha entrèrent à l'intérieur tout en entreposant leurs valises sur les porte-bagages au-dessus des sièges. Ils s'installèrent finalement.

    — Qui est-ce ? demanda Kazuki, le frère de Michiko.

    — Arina, Yumi et Sasuke Uchiha, fit Arina.

    — Oh, enchanté...

    Kazuki fixa Yumi de ses yeux si étranges.

    — Je te connais par le biais d’Itachi, mais pas Sasuke et Arina.

    Yumi leva les yeux vers ceux de Kazuki, et, l’espace d’une seconde, fut bloquée par son regard perçant. Des rougeurs apparurent sur ses joues. Sa phrase resta coincée dans sa gorge.

    Michiko leva les yeux au ciel. Sans le vouloir et surtout sans le savoir, son frère faisait encore son charmeur. La blonde disait que son frère avait l’arc de Cupidon dans ses yeux et que, dès qu’il posait son regard sur une fille, celle-ci ne trouvait plus les mots. Enfin bien sûr, cela dépendait des filles. Michiko donna alors un petit coup de coude à Kazuki, pour qu’il fasse attention.

    — Nous rentrons en première année, répondit finalement Arina en donnant un discret coup de pied à Yumi.

    La rousse tourna les yeux vers sa sœur, battit des paupières et dit :

    — Euh oui, oui c’est ça.

    Arina reprit :

    — Toi, tu es en quelle année ?

    — Je rentre en sixième année, répondit Kazuki en souriant.

    — Oh, comme nii-san, remarqua Sasuke.

    — Tu es à Poufsouffle je crois ? fit Yumi.

    — En effet, affirma le brun.

    — Poufsouffle ? fit Michiko.

    — C’est l’une des quatre maisons de Poudlard, expliqua Kazuki à sa sœur.

    — Tous les nouveaux élèves sont répartis dans l’une des quatre maisons, continua Yumi, et ce en fonction des capacités et de la personnalité des élèves.

    — Tu es où toi, Yumi ? demanda Arina, curieuse.

    — Gryffondor, my dear. Comme quasiment l’intégralité des Uchiha, à vrai dire.

    — Je suppose que je vais finir chez Gryffondor alors, ricana Arina.

    — C'est la meilleure des maisons ! s'exclama Yumi.

    — Hm non, fit Kazuki.

    Elles se retournèrent vers lui.

    — La meilleure des maisons, c'est Poufsouffle. Nous sommes loyaux, gentils et toujours prêt à aider les autres et le summum de toutes ces qualités...c'est que notre salle commune se trouve juste à côté des cuisines !

    — Ouah, incroyable, répondit Arina avec ironie.

    — Quelles sont les quatre maisons de Poudlard ? Et comment se fait la répartition exactement ? demanda Michiko.

    — Il reste Serdaigle et Serpentard, reprit Yumi. Les Serdaigle ce sont les petits intellos, et les Serpentard sont… hmm...je ne trouve pas le mot ahah. Sournois peut-être. Globalement, les trois autres maisons n’ont jamais été très amies avec Serpentard.

    — Ahah, alors je suis sûre que Sasu-baka finira là-bas, grinça Arina.

    — La ferme, marmonna Sasuke.

    — De toute façon je ne veux pas aller dans la même maison que lui, continua la brune comme si elle n’avait rien entendu. De fait, je ne veux pas aller chez les Serpentard.

    Sur ces mots, la porte du compartiment s’ouvrit dans un grand fracas sur une personne avec une robe de sorcier noire, et des touches de couleurs rouge et or à certains endroits. Cette personne tourna alors les yeux vers Yumi et demanda :

    — Où est Itachi ?

    — Compartiment des préfets. Pourquoi ? fit la rousse.

    — Une fille de Serdaigle m’avait demandé d’aller le chercher.

    En entendant sa voix s’élever une seconde fois, Arina battit des paupières et s’exclama :

    — Ah mais attend… mais tu es un garçon !!

    Ledit garçon, qui avait de longs cheveux blonds, tourna les yeux –ou plutôt, son œil visible, car l’autre était caché derrière une mèche de cheveux- vers elle. De son côté, Yumi se frappa le front de sa paume, tout en pensant « Malheur, pourquoi a-t-elle osé dire ça… ».

    — Oui, je suis un garçon, confirma le blond entre ses dents.

    — Tu le connais Yumi ? demanda Kazuki en regardant la rousse.

    — Oui, il est à Gryffondor aussi. Il s’appelle Deidara.

    — Mon dieu, il a un nom de fille en plus !

    Yumi se re-frappa le front. Irrécupérable, vraiment.

    Le blond fronça les sourcils et se mordit les lèvres. Apparemment, la remarque de la brune l'avait particulièrement affectée.

    Il s'approcha d'elle avec un air menaçant.

    — Tu es forcément une Uchiha, toi. Tu ne manques pas d'air, pesta-t-il.

    — Bien deviné, madame ! se moqua Arina. Non plus sérieusement, enchantée Deidara. Je suis Arina Uchiha, sœur de Yumi ici présente et d'Itachi Uchiha, préfet de Gryffondor. Ne fais pas attention à l'autre tête de perruche derrière toi, il n'est pas très important.

    En guise de réponse, ladite perruche lui fit un geste très vulgaire de la main (un joli majeur dans les airs, vous voyez ?).

    Deidara renifla et s'assit en face d'Arina.

    — Tu ne t'es toujours pas excusée, grogna-t-il.

    — Pourquoi je devrais m'excuser ? Je n'ai fait que dire la vérité ! répondit-elle.

    — Bon on se calme les enfants, soupira Yumi.

    — Les enfants ? fit Deidara en haussant un sourcil. Je suis plus vieux que toi, tu me dois le respect, petite.

    Yumi lui tira alors la langue. C’était un jeu entre eux, ils se cherchaient tout le temps. Deidara était en effet âgé de quinze ans, et rentrait en cinquième année à Poudlard, alors que Yumi avait douze ans et rentrait en deuxième année.

    — Bon, reprit Deidara, plus sérieusement. Vous devriez vous habiller, on devrait arriver bientôt.

    Il se remit debout et, juste avant de sortir du compartiment, se retourna vers Arina :

    — J’espère que tu n’iras pas à Gryffondor, hm !

    Et il partit. Arina lui fit une grimace dans le dos, et alla claquer la porte du compartiment.

    Kazuki répéta alors ce qu’avait dit Deidara, soit qu’ils feraient mieux de mettre leur uniforme. Un silence s’installa, puis Michiko se mit à fixer son frère, avant finalement de dire :

    — Kazuki, je sais qu’à tes yeux nous sommes juste des gamines mais… sort.

    — Sasu-baka, tu peux le suivre, intervint alors Yumi en souriant.

    — Pff, j’avais pas envie de me changer avec vous dans les parages de toute façon…

    Le jeune Uchiha sortit donc du compartiment, suivit par Kazuki.

    * * * *

    — Il fait tout noir, on ne voit rien, fit Arina une demi-heure plus tard, le nez collé à la fenêtre.

    — Si regarde, il y a de la lumière là-bas, on arrive à la gare de Pré-au-lard, dit Kazuki en réajustant sa cravate jaune et noire, couleurs de la maison Poufsouffle.

    Arina suivit du regard la direction que lui indiquait Kazuki. Effectivement, il y avait de la lumière et le train était justement en train de ralentir.

    — J'ai tellement hâte d'y être, dit Arina en sautillant d'impatience.

    — Patience, plus que quelques minutes, répondit Michiko d'un petit sourire.

    Le train finit par s'arrêter en un souffle au quai de la gare de pré-au-lard. On pouvait déjà voir les élèves s'agglutiner et se pousser dans les couloirs du train.

    — Je vous conseille d'attendre que ça circule un peu mieux avant de descendre, les premières années sont toujours impatients et gênent le passage, conseilla Kazuki en souriant.

    — Je peux les comprendre, j'ai hâte de sortir moi aussi, fit la brune.

    Peu après que la foule d'élève se soit un peu plus dissipé, la petite troupe finit par sortir, les valises en main qui furent prises en charge par des elfes de maison.

    Un homme imposant aux longs cheveux blancs en épis demanda aux premières années de se mettre en rang devant lui. Michiko fit rapidement un au revoir à son grand frère d'un geste discret de la main et rejoignit Arina qui était déjà dans le rang tandis qu'elle-même souriait à Yumi qui partait rejoindre ses amies de deuxième année de Gryffondor.

    — Bonsoir à tous, dit l’homme aux cheveux blancs. Je m’appelle Jiraya, et je suis le gardien des clés de Poudlard. Suivez-moi, nous passerons par le lac pour nous rendre au château.

    Les enfants le suivirent. Au bout d’un moment de marche, dans le noir de la nuit avec pour seul éclairage une lanterne allumée d’une flamme orangée tenue par Jiraya, celui-ci tendit la main pour que tous s’arrêtent. Il fit alors monter les élèves dans de petites barques, trois élèves par barque. Michiko se retrouva coincée entre Arina et Sasuke. Les barques se mirent alors à glisser doucement –et toutes seules !- à la surface de l’eau, en direction d’une gigantesque masse noire qui se dessinait à l’horizon. Michiko plissa les yeux, et put distinguer des tours gigantesques. Cela lui rappela ses cours d’histoire dans son école de moldue, où elle avait appris les enseignements de base.

    — Il parait qu’il y a un calmar géant dans ce lac, dit joyeusement Arina.

    Michiko fit une grimace et se pencha au-dessus de l’eau, comme si elle s’attendait à voir des tentacules surgirent de la surface.

    — Regardez, on arrive, fit Sasuke, ramenant les pensées des deux filles vers le château.

    Les barques atteignirent doucement la rive, et Jiraya entraina les élèves vers le bâtiment. Ils gravirent les marches en marbre, et arrivèrent dans un grand hall avec des ombres dansant sur les murs au rythme des mouvements des flammes qui éclairaient le lieu.


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    Sachiyo réfléchit à toute vitesse. Voyons. Un Genjutsu se créé en manipulant le chakra de la victime. Un jour, Itachi lui avait appris qu’elle devait perturber son flux de chakra pour dissiper une illusion. Et dans le pire des cas, elle devait soit se rendre, soit attendre l’aide d’un camarade.

    Sachiyo ferma les yeux et se concentra. Le temps d’une seconde, elle stoppa la circulation de son chakra et, la seconde suivante, elle libéra celui-ci d’un coup, chose qui devait briser un Genjutsu. Elle rouvrit les yeux, mais l’oiseau était toujours là. « Mince ». Elle réessaya, une, deux, trois fois, en vain. « Bon sang, qui peut être assez puissant pour produire un tel Genjutsu ?! » Cependant, elle trouvait cette illusion étrange. D’ordinaire, lorsque l’on produit un Genjutsu, cela a pour but de déstabiliser l’adversaire, or ici il ne se passait rien. De plus, qui pouvait savoir que seul un corbeau pourrait attirer à ce point son attention ? Arina, peut-être. Oui, mais pourquoi Arina lancerait-elle un Genjutsu sur Sachiyo ? Pour tester ses nouvelles pupilles ? « Non. Le Mangekyô Sharingan ne produit pas ce genre d’illusion. »

    Elle soupira, et descendit de l’arbre, ayant pris la décision de suivre l’oiseau. Si ce n’était pas une technique offensive, alors on voulait peut-être lui faire passer un message. Le corbeau commença à s’éloigner, et la jeune fille le suivit en courant.

    * * * *

    L’oiseau disparut environ une heure plus tard, devant une grotte. La jeune fille s’arrêta, essoufflée, et un peu perplexe. Quoi ? Il fallait qu’elle entre là-dedans ? Elle grimaça. « Ça sent le piège à plein nez… » … Oui mais, et si c’était important ? Finalement, elle prit un kunai, et entra prudemment dans la caverne. Elle était vaste, tant de profondeur que de hauteur. Il n’y avait rien sur une centaine de mètres, juste des graviers sur le sol. Plus loin, elle apercevait une faible lueur au détour d’un virage, indétectable depuis l’extérieur. Elle ralentit encore le pas, et serra son kunai plus fort. Mais ses efforts ne suffirent pas à la faire passer inaperçue. Une voix s’éleva :

    — Sachiyo ?

    Cette dernière lâcha son kunai et plaqua ses deux mains sur sa bouche, probablement pour s’empêcher de crier. Son cœur s’était mis à battre plus vite, et son estomac avait pris au moins douze tickets pour les montagnes russes. Elle s’avança d’un pas, puis deux. Puis elle accéléra le pas. Enfin, ses mains toujours crispées sur sa bouche, elle écarquilla les yeux, et tomba à genoux.

    — I…Ita…chi ?

    Son esprit était divisé en deux. D’un côté, la part « il est vivant ! » et de l’autre « c’est un piège, il est pourtant mort. »

    Le jeune homme, appuyé sur le mur, se redressa, ses yeux noirs –depuis combien de temps Sachiyo ne l’avait-elle pas vu sans ses Sharingans ?- la fixant.

    — C’est moi, Sachiyo. Ce n’est ni un piège, ni un Genjutsu.

    — Comment… ?

    — C’est une longue histoire.

    — Ça tombe bien, j’ai du temps à revendre…

    Il avait quitté sa cape de l’Akatsuki. Et il semblait exténué. Après tout, il n’y avait que la fatigue pour le contraindre à désactiver ses pupilles si spéciales. Sa voix s’éleva à nouveau :

    — Je devais réellement mourir, au départ. Seulement, des évènements intermédiaires m’ont fait changer de plan. Il fallait que je reste en vie, pour veiller sur Sasuke.

    — Encore veiller sur Sasuke ? T’as passé ta vie à faire ça, Itachi…

    Il lui renvoya un regard plutôt rare chez lui. D’ordinaire un regard sans expression, là c’était un regard froid, que Sachiyo avait rarement vu. Seulement quand on critiquait ou insultait Sasuke ou Arina.

    L’histoire d’Itachi était longue et très lourde, pour ses vingt-et-un ans. Cela brisait le cœur de Sachiyo de le voir ainsi. Quand avait-elle vu Itachi heureux ? Ah oui. Avant qu’il ne soit directement concerné par les secrets les plus sombres de Konoha.

    Un jour, Sachiyo avait surpris une conversation, qui aurait dû être classée top secrète. Une conversation entre Itachi et les dirigeants du village. Elle avait déboulé dans le bureau, sous les yeux ronds de toutes les personnes présentes. Elle avait hurlé, elle avait protesté contre ce qu’elle avait entendu. Mais Itachi l’avait emmenée plus loin, et lui avait expliqué, calmement, que c’était indispensable. Pour le village.

    Itachi venait de signer pour son ultime mission : la destruction du clan Uchiwa. C’était l’un des plus grands secrets de Konoha, l’assassinat des membres du plus ancien clan du village avait été commandité par le village lui-même. Et Itachi portait le poids de ce secret depuis cette nuit-là. Il se faisait traiter de criminel de rang S, insulter de tous les noms au village, alors que c’était en réalité une mission officielle, dans le but de protéger le village. Ce qu’il fait toujours, car un jour le jeune homme avait dit à Sachiyo avoir intégrer l’Akatsuki pour pouvoir garder un œil sur cette organisation, depuis l’intérieur. Car Itachi avait toujours fait passer le village avant sa famille. Le clan Uchiwa préparait un coup d’état d’après ce que Sachiyo en savait, alors leur extermination avait à l’époque semblé nécessaire. Sachiyo ne savait pas tous les détails, mais elle savait qu’Itachi avait demandé au Troisième Hokage de garder le secret auprès d’Arina et de Sasuke, ainsi que de veiller sur eux. Même s’il avait assassiné tous les membres de son clan, y compris ses propres parents, il n’avait pas pu se résoudre à éliminer son frère et sa sœur.

    Sachiyo soupira.

    — Toujours est-il que tout le monde te croit mort, même l’Akatsuki. Comment as-tu fait ?

    — C’est une technique un peu étrange, en fait, expliqua-t-il. J’ai scindé ma réserve de chakra en deux. Exactement les mêmes quantités. Et une sorte de clone de moi s’est formé avec cette seconde moitié de chakra. Mais c’est un clone particulier, puisqu’il ne se volatilisera pas s’il se fait toucher, c’est pour ça qu’il y a un cadavre. Cela m’a ainsi permis de rester vivant –affaibli mais vivant- et, en même temps, cela a un but stratégique. Le chef de l’Akatsuki se méfiait de moi, maintenant il va probablement baisser sa vigilance, je pourrais ainsi essayer de le frapper par surprise. De plus, étant donné qu’il y a un cadavre, Sasuke pourra récupérer mes pupilles, et donc avoir le Mangekyô Sharingan Eternel. Puisqu’en me tuant, sa pupille a surement évolué.

    Sachiyo frissonna. Il était plus ou moins de coutume chez les Uchiwa d’arracher les yeux de son frère ou son père pour avoir une pupille plus puissante. Puis elle se souvint d’un détail.

    — Arina a éveillé le Mangekyô Sharingan, ce matin.

    Un silence s’installa. On pouvait entendre le vent qui soufflait dehors. Manifestement, Itachi de s’attendait pas à cette nouvelle. Il se pinça les lèvres.

    — Je ne pensais pas qu’Arina s’y éveillerait. Elle est beaucoup moins emplie de haine que Sasuke, et l’évolution du Sharingan est clairement guidée par la haine de la personne. Qui a-t-elle tué pour ça ?

    — Le souci, si je puis dire, est qu’elle n’a tué personne.

    Un autre silence s’installa. Itachi semblait de plus en plus perplexe. Sachiyo le lisait sur son visage, à force elle le connaissait par cœur. Il réfléchissait. Puis son visage sembla s’éclairer un peu.

    — Je crois savoir. Tu sais que Sasuke et Arina sont jumeaux, n’est-ce pas ? Eh bien, je pense que, ayant vu le jour ensemble, leurs pupilles sont liées. Sasuke a éveillé le Mangekyô Sharingan, alors Arina aussi. C’est possible aussi qu’ils utilisent la même dimension, pour Kamui par exemple. Le problème dans tout ça, c’est que, comme moi, sa vue risque de baisser très rapidement, et il n’y aucun Uchiwa qui puisse lui fournir ses pupilles. Ce n’était pas prévu…

    Sachiyo fixa les yeux d’Itachi. Ses prunelles n’étaient pas noires, mais grises pâles. Mais avec l’obscurité de la caverne, elle ne l’avait pas remarqué. Sa vue avait baissé d’un coup. Elle s’agenouilla devant lui, tendit la main vers son front, et commença à utiliser son ninjutsu médical.

    — Tu aurais dû m’appeler plus tôt Itachi, soupira-t-elle. J’aurais essayé de te soigner…

    — Tu n’avais pas le temps, fit-il en haussant un sourcil.

    — J’ai des priorités. Cela fait plusieurs années que je te soigne, je ne vais pas laisser tous mes efforts tomber à l’eau. Il faut vraiment que je trouve un moyen de contourner cette cécité. Je ne vous laisserai pas devenir aveugle. Je ferai tout ce qu’il faudra, je trouverai.

    En effet, depuis le départ d’Itachi de Konoha, Sachiyo et lui s’étaient vus assez régulièrement, pour essayer de ralentir le processus qui abîmait les yeux du jeune homme. Sachiyo ne savait pas trop si cela marchait, toujours est-il que sa vue avait tout de même beaucoup baissé en quelques semaines.

    — Je sais, dit-il avec une voix douce. En attendant il vaut mieux qu’Arina n’utilise pas ses pupilles. Veille sur elle, s’il-te-plaît.

    — Oui, bien sûr… mais et toi ? Que vas-tu faire ?

    Itachi appuya sa tête contre la paroi, comme s’il était pris d’un coup de fatigue. De sa main droite, il tournait un caillou dans tous les sens. Ce n’était pas grand-chose, mais avec ce simple geste Sachiyo devinait qu’il était nerveux.

    — Moi… je vais commencer par rester ici durant quelques jours. Ma réserve de chakra a fortement diminué, et il me faudra du temps pour qu’elle se reconstitue. Il n’est donc très prudent de sortir pour le moment. Ensuite l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de rester vivant : surveiller Sasuke, de loin. Il ne l’admettrait pas, mais il est encore influençable. L’Akatsuki essaiera probablement de se le mettre dans la poche.

    — Et que comptes-tu faire si c’est le cas ? demanda-t-elle, sceptique.

    — C’est délicat, parce que je ne dois pas me montrer, je suis censé être mort. Si Sasuke se joint bien à l’Akatsuki, comme l’espère le leader… je ne ferai rien. (Il marqua une pause en regardant les yeux surpris de Sachiyo). Je n’agirai que s’il passe à l’action contre Konoha. Je lui parlerai.

    La jeune fille, plissa les yeux. Sasuke haïssait Itachi. Pourquoi l’écouterait-il ? Même s’il lui pardonnait, ce serait parce qu’il aurait appris la vérité sur la disparition de son clan. Auquel cas, en toute logique, il désirerait encore plus ardemment qu’Akatsuki se venger de Konoha. Puis elle comprit.

    — Ils sont au courant n’est-ce pas ? Ils le lui diront… ?

    Itachi n’eut même pas besoin de lui demander de quoi elle parlait. Il répondit :

    — C’est ce que je pense, oui. Ils veulent attiser sa haine envers Konoha. En contrepartie, j’espère qu’il aura retrouvé son estime envers moi. Ainsi mes mots auraient plus d’impact sur lui. Mais manifester ma présence, c’est vraiment le dernier des recours. Sachiyo, tu dois garder le secret.

    La jeune fille aux yeux bleus se retint de soupirer. Les secrets avaient toujours entouré la vie d’Itachi. Les secrets les plus profonds du clan, du village. Ses propres sentiments étaient mystérieux. Les seuls qu’elle avait pu percer étaient son amour profond pour Sasuke, Arina et son village ; la vérité sur la destruction des Uchiwa, et maintenant sa « fausse » mort. Mais il devait encore en cacher… Cela devait être tellement lourd à porter.

    — Je te le promets.

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    Pfiouuu ! Ce fut chiant, toute cette histoire XD je voulais pas qu'Itachi meurt. Le problème, c'est que y a des trucs indispensables au manga qui ne se passe que "grâce" à la mort d'Itachi, alors j'ai dû me démerder et j'ai trouvé... ça XD bon, après ce qui va être chiant et bizarre, ça va être pour l'Edo Tensei xD enfin bon, on n'y est pas encore à la Quatrième Grande Guerre Ninja, vous verrez bien xD

    Et puis, je sais qu'Arina n'est pas censé être la jumelle de Sasuke, ils n'ont pas la même date de naissance. Mais j'avais besoin qu'ils le soient pour l'histoire du Mangekyô Sharingan :c


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  • Sorry je n'avais pas encore posté ♥

    BONNE N'ANNÉÉÉÉÉÉÉE !! :v

    Plein de bonheur et tout et tout. :3

    Oui, donc, comme je le disais dans l'article précédent (qui avait été programmé pour être publié, parce que j'étais pas sûre d'avoir internet), j'ai commencé à écrire l'OS next gen' :3 et dooonc... ça me fait bizarre de faire Arina sage et sérieuse :'c (actuellement elle seule de "l'ancienne génération" est apparue... enfin, vaguement Michiko et Gaara mais OSEF.)

    J'ai continué Sunlight aussi, mais il me manque encore une demi-page je crois pour faire un chapitre '-' (@tragi : on ne voit que Sachiyo dans ce chapitre ! //mur//)

    Bref. J'ai changé le thème aussi (remarquez que j'alterne souvent thème sombre et thème clair :') ). A la base j'avais réfléchis pour faire un thème panda, puis l'idée du Patronus m'est venue à l'esprit xD *rien à voir entre les pandas et les patronus mais bon :') *. J'ai envie de me relire les Harry Potter au passage. Seul problème est que j'ai des livres à lire en priorité pour le Français :v pour une fois, pendant ces vacances, j'ai pu lire rapidement l'un de mes livres de cours, du coup j'ai pu lire pour mon plaisir après *-* du coup j'ai enfin rattrapé mon retard dans La Guerre des Clans (NON ne vous foutez pas de ma gueule parce que je lis encore ça, alors que la tranche d'âge est de 9-12 ans è_é). Bref :D

    JOYEUX NOËL (trop tard mais osef) BONNE ANNÉE ET TOUT ÇA TOUT ÇA. o/


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  • Ça fait un moment que je voulais changer le thème :') donc voilà. J'en suis pas extraordinairement fière mais je l'aime bien.


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